Délire
- Nom masculin singulier
- Verbe à l'indicatif présent 1e personne du singulier
Définition
- en médecine, trouble des facultés mentales avec distorsion forte de la relation d'avec la réalité ambiante
- enthousiasme immense, grande exaltation
Forme dérivée du verbe « délirer »
"délire" dans l'encyclopédie
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DÉLIRE (histoire du concept)
- Écrit par Gabriel DESHAIES
- 16 025 mots
La notion même de délire s'est progressivement et difficilement dégagée de la métaphysique de l'erreur et de la morale du péché au cours de l'évolution des idées, des mœurs et des sciences. De la phrénitis d'Hippocrate à la schizophrénie de Bleuler, l'histoire de la psychiatrie a porté jusqu'à nos jours, sans l'avoir résolu, le problème essentiel du délire, défini comme objet d'étude scientifique à partir du xixe siècle.
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TRAITÉ DU DÉLIRE, APPLIQUÉ À LA MÉDECINE, À LA MORALE ET À LA LÉGISLATION
- Écrit par Arianna SFORZINI
- 5 344 mots
Fodéré distingue soigneusement folie et délire. La folie est un état relativement répandu consistant dans l’excitation partielle, temporaire et parfois même volontaire des facultés de l’esprit, sans qu’elle entraîne la corruption de la sensibilité et des sensations, lesquelles demeurent accessibles au raisonnement. Le délire implique au contraire un égarement des sens que l’esprit n’est plus capable de maîtriser, perdant alors toute faculté de jugement et sa propre liberté.
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PARANOÏA (histoire du concept)
- Écrit par Jacques POSTEL
- 17 331 mots
Magnan précise les caractères du délire chronique à évolution systématique en l'opposant aux délires mal construits des dégénérés. Ses élèves, P. Sérieux et J. Capgras, attachent leur nom à la forme de délire la plus typique : le délire d'interprétation, ou folie raisonnante (1909), qui viendra se confondre avec la paranoïa telle qu'elle apparaît alors, dans la classification de E.
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FALRET JEAN-PIERRE (1794-1870)
- Écrit par Henri EY
- 2 884 mots
L'introduction de ce dernier ouvrage, en particulier, et les pages qui décrivent le travail « du délire qui engendre le délire » permettent de comprendre quelle place éminente occupe Falret dans la psychopathologie du délire. Cette même racine organique (nous dirions biologique) de la psychose, il la découvre encore dans la « folie circulaire » (1853), dont les crises lui paraissent n'être pas seulement « morales » mais engendrées par les « causes organiques préexistantes ».
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GEORGET ÉTIENNE JEAN (1795-1828)
- Écrit par Jacques POSTEL
- 2 575 mots
Ce sont : l'idiotie, ou insuffisance congénitale du développement intellectuel ; la manie, ou délire général avec excitation ; la monomanie, ou délire partiel, dont l'une des formes est le délire triste, appelé « lypémanie » par Esquirol, mélancolie par tous les auteurs antérieurs ; la démence, ou affaiblissement intellectuel progressif acquis ; la « stupidité » (« idiotisme » de Pinel, « démence aiguë » d'Esquirol), qu'il décrit avec beaucoup de finesse clinique et qui deviendra la « confusion mentale primitive » de Chaslin.