Démythologisation
- Nom féminin singulier
Définition
- fait d'enlever tout ce qui semble mythologique, en particulier des religions
"démythologisation" dans l'encyclopédie
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BULTMANN RUDOLF (1884-1976)
- Écrit par André MALET
- 12 737 mots
Il faut continuer leur effort en poursuivant la démythologisation commencée : c'est la seule façon d'être fidèle à leur intention la plus profonde : l'intention eschatologique.
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FERGUS
- Écrit par Jean-Pierre BORDIER
- 1 887 mots
Difficile aussi de prendre appui sur les pointes d'humour ou d'ironie éparses dans le roman (Chrétien ne procédait-il pas de même ?) pour y déceler une tendance satirique, caustique, un effort de « démythologisation » annonçant le Petit Jean de Saintré ou Don Quichotte. Cette œuvre de peu de succès est au contraire typique du répertoire et des procédés du roman breton.
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ÉLÉATES (VIe-Ve s. av. J.-C.)
- Écrit par Henri Dominique SAFFREY et Encyclopædia Universalis
- 5 724 mots
Mettant en hexamètres ces critiques, il récitait lui-même en public ses propres poèmes ; ce fut le point de départ de la critique homérique dans l'Antiquité et le premier cas de « démythologisation » dans l'histoire. Platon devait plus tard exclure Homère de l'éducation des gardiens de sa Cité idéale. En revanche, par contrecoup, Homère trouva des défenseurs par le moyen de ce qui devait devenir l'exégèse allégorique, et dont le fondateur fut précisément le contemporain de Xénophane, Théagène de Rhegium.
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BLUMENBERG HANS (1920-1996)
- Écrit par Jean GREISCH
- 6 692 mots
Une anthropologie de la distanciation permet de surmonter l'alternative entre une démythologisation réductrice et une remythologisation archaïque. Comme Husserl, Blumenberg veut « sauver les phénomènes », mais en les immergeant dans l'histoire. Dans son ouvrage posthume, Zu den Sachen und Zurück (Aux choses mêmes et retour), 2002, il exige que la phénoménologie fasse droit à tout ce qui ne relève pas de l'immédiateté de l'évidence eidétique : le concept, le symbole, la métaphore et toutes les formes de la supplémentation.
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DÉCHRISTIANISATION
- Écrit par Henri DESROCHE
- 23 070 mots
Mais si s'additionnent les caractères d'un véritable déclin, le résultat d'un tel processus cumulatif ne serait-il pas précisément une désaxiologisation ? Le christianisme ayant été non seulement une table des valeurs, mais la table des valeurs et cessant de l'être ou même d'en être une, la déchristianisation ne serait-elle pas non seulement un changement des valeurs, mais la perte de toute valeur, l'entrée dans la « choséité » (Sachlichkeit), dans la « médiocratie » (Balzac) ? Cette question va plus loin que les contestations de la « démythologisation » ou la « désidéologisation » du ou des christianismes.