Dépaysant
- Adjectif masculin singulier
- Verbe au participe présent
Définition
- qui dépayse, qui fait changer de milieu, qui trouble
Forme dérivée du verbe « dépayser »
"dépaysant" dans l'encyclopédie
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ROSENQUIST JAMES (1933-2017)
- Écrit par Charles SALA
- 3 741 mots
- 1 média
Rosenquist puise ses sources dans un langage déjà élaboré, celui des magazines et des affiches publicitaires, et il le déforme pour obtenir un second langage, métalangage onirique et dépaysant caché derrière les signes identifiables de la réalité. Ces œuvres, qui se déploient sur des surfaces imposantes, donnent l'impression de ne pas être enfermées dans un champ visuel délimité.
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STROHEIM ERIC VON (1885-1957)
- Écrit par Denis MARION
- 6 889 mots
- 3 médias
La vision cruelle d'une humanité réduite à des instincts féroces n'est plus masquée, comme dans les œuvres précédentes, par un décor dépaysant et une intrigue mélodramatique. Située dans un cadre familier où règne en apparence un conformisme petit-bourgeois, elle paraît insoutenable à un public habitué à ne chercher au cinéma qu'un divertissement. Deux dernières tentatives malheureuses mettent fin à la carrière du réalisateur ; il ne cessera pourtant pas de chercher l'occasion de revenir derrière la caméra.
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HEIDEGGER MARTIN (1889-1976)
- Écrit par Jean BEAUFRET, Alphonse DE WAELHENS et Claude ROËLS
- 28 879 mots
- 1 média
À force de vouloir se « familiariser », au fil des thèses et des commentaires scolastiques, avec les textes de Heidegger, on court le risque de ne plus percevoir ce qui, en eux, est profondément dépaysant. Or ce ne peut être que dans l'épreuve du dépaysement que se révèle à nous le pays. Comment peut-on espérer gagner la demeure si l'on prend comme allant de soi une parole qui est proprement inouïe ? L'effort d'une pensée s'acheminant vers la langue est inévitablement escamoté par la « battologie », pour parler comme Descartes, des multiples interprétations de ceux qui ne visent qu'à l'effet.
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SUBLIME
- Écrit par Philippe LACOUE-LABARTHE
- 33 858 mots
- 3 médias
C'est pourquoi il faut apprendre à en reconnaître le concept sous des mots très divers : parce qu'il ne savait pas comment qualifier l'art de Michel-Ange, Vasari inventa la catégorie du « terrible », que Rilke à son tour utilisera dans le même sens (« car/le beau n'est que le premier degré du terrible », dit la première Élégie de Duino) ; et dans la tradition postkantienne, de Hölderlin et Schelling à Heidegger, ce sont les mots unheimlich et ungeheuer (l'extra-ordinaire au sens de l'insolite, du non-familier, du dépaysant) qui retiennent la signification du sublime et lui restituent toute sa force en la faisant communiquer avec celle du grec deinon : le merveilleux, l'étonnant, mais aussi et surtout le monstrueux, au sens de ce qui montre ce qui ne devrait pas être montré.
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ANGLAIS (ART ET CULTURE) Littérature
- Écrit par Elisabeth ANGEL-PEREZ, Jacques DARRAS, Jean GATTÉGNO, Vanessa GUIGNERY, Christine JORDIS, Ann LECERCLE et Mario PRAZ
- 154 965 mots
- 30 médias
Toute histoire littéraire sous-entend une perspective et la perspective a rapport au temps présent, le passé étant vu en fonction de problèmes contemporains ; ainsi, maint écrivain dont le nom est consacré dans le panthéon des célébrités peut se trouver aujourd'hui ou demain dans la situation de la semence qui tombe sur le basalte. Si l'on conçoit l'histoire littéraire comme dynamique et non plus comme un « ciel des étoiles fixes », il va de soi que le facteur déterminant n'est pas tellement la valeur absolue de la semence, mais plutôt la relative fertilité du sol.