Désidératif
- Adjectif masculin singulier
Définition
- en grammaire, qualifie un complément ou une proposition exprimant le désir
"désidératif" dans l'encyclopédie
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KĀMA
- Écrit par Charles MALAMOUD
- 22 726 mots
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Mais, d'un autre côté, l'aspiration à la délivrance procède elle-même d'un désir, comme le montre la forme du terme mokṣa qui est un substantif désidératif tiré de la racine verbale MUC, « délivrer » : il y a donc au moins un désir qu'on ne doit pas détruire, c'est le désir d'éliminer les désirs. Exalté ou combattu, le plus souvent engagé dans une spéculation dialectique où il est à la fois exalté et combattu, le kāma est de toute façon au centre des raisonnements indiens sur l'homme : c'est à bon droit que Madeleine Biardeau reconnaît dans l'hindouisme « une anthropologie du désir ».
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INDO-EUROPÉEN
- Écrit par Guy JUCQUOIS
- 43 627 mots
- 1 média
Enfin, il existait différents aspects – duratif, aoristique, perfectif, désidératif et causatif – marqués par des modifications morphologiques ou par des distinctions lexicales. Ainsi, le verbe « être » était rendu par la racine *es- au duratif et au perfectif, tandis qu'à l'aoriste on utilisait le thème *bhewə-. Par contre, le même thème *leik w, « laisser », servait au duratif sous la forme *léikw-e-, et sous la forme *likw-é- à l'aoriste.
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HINDOUISME
- Écrit par Anne-Marie ESNOUL
- 50 334 mots
- 4 médias
Ce terme est tiré du désidératif de la racine HAN, frapper, tuer ; il implique donc jusqu'au non-désir de nuire. Dans la religion intériorisée qu'est alors devenu le brahmanisme – en contraste avec le ritualisme védique –, l'intention compte autant que le fait. Les upaniṣad et l'Épopée parlent déjà du mal qu'on commet « en action (avec le corps), en parole et en pensée ».
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SANSKRITES LANGUE & LITTÉRATURE
- Écrit par Pierre-Sylvain FILLIOZAT
- 49 259 mots
- 1 média
Le trait le plus original de la conjugaison sanskrite est le développement de conjugaisons dérivées : un passif caractérisé par un suffixe ya ; un désidératif notant que l'agent désire faire l'action, avec suffixe sa et redoublement ; un intensif qui note que l'agent accomplit l'action avec intensité, avec suffixe ya et redoublement ; un causatif notant que l'agent incite un autre à l'action, avec suffixe i/ay.
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VALEURS, philosophie
- Écrit par Pierre LIVET
- 56 843 mots
- 2 médias
Par ailleurs, Meinong tenait à faire une différence entre la valeur et le devoir, qui était pour lui de l'ordre du « désidératif ». Il n'avait sans doute fait que reculer sans cesse le problème en accumulant les analogies entre le sentiment de valeur et la perception (comme dans la théorie dispositionnelle) puis entre le sentiment de valeur et la vérité (d'ordre intellectuel, mais pour Meinong il y a continuité entre sentiment et intellect) pour finir par renvoyer à l'obligation.