Désolant
- Adjectif masculin singulier
- Verbe au participe présent
Définition
- qui désole, qui peine, qui afflige
- contrariant, ennuyeux
Forme dérivée du verbe « désoler »
"désolant" dans l'encyclopédie
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FIN DE PARTIE (mise en scène d'A. Françon)
- Écrit par Didier MÉREUZE
- 4 165 mots
« C'est laid, c'est sale, c'est désolant, c'est malsain, c'est vide et misérable. » Ainsi se plaignait le célèbre critique Jean-Jacques Gautier dans les colonnes du Figaro, quelques jours après la première en France de Fin de partie. S'en prenant à Beckett, qui « a installé sur scène-nue quatre cadavres plus répugnants, plus abjects les uns que les autres », il décrétait que « ni les grossièretés de leurs discours, ni l'ignominie de leur propos ne sauraient longtemps émouvoir ».
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MULHOLLAND DRIVE (D. Lynch)
- Écrit par Marc CERISUELO
- 5 080 mots
Il est ainsi désolant de noter que l'accès à l'œuvre fut pour ainsi dire bloqué par son succès même ; elle n'est pas une « bande de Moebius » ouverte à une infinité, voire à une simple dualité, d'interprétations ; elle est surprenante, fondée sur une articulation bouleversante du rêve, du fantasme et de la réalité. Et, même si Mulholland Drive comporte ses zones d'ombre et ne saurait être « traduite » et expliquée en tous points, sa structure est rien moins qu'obscure.
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ESSENINE SERGE ALEXANDROVITCH (1895-1925)
- Écrit par Pierre PASCAL
- 6 998 mots
Vite quitter cet ennui désolant !... Je reviendrai quand notre blanc verger Pour le printemps épandra ses rameaux... Alors qu'il voudrait se ranger, il cherche à se fuir en voyageant. Le Caucase lui inspire de beaux Motifs persans. Mais son mal est trop invétéré. Les Poèmes d'amour à Sophie Tolstoï, qu'il a épousée en juin 1925, sont glacés par l'amertume.
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FODÉRÉ FRANÇOIS-EMMANUEL (1764-1835)
- Écrit par Thomas LE ROUX
- 8 798 mots
- 1 média
En se désolant des effets de l’industrialisation sur la société et la santé, Fodéré avait bien conscience d’être marginalisé par des médecins proches du pouvoir et acquis à la chimie industrielle. Sa philosophie n’est pas celle d’un réactionnaire rejetant en vrac les changements postrévolutionnaires, mais elle est liée à une pensée rétive aux changements trop brusques.
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MICHON PIERRE (1945- )
- Écrit par Michel P. SCHMITT
- 9 364 mots
- 1 média
C'est parce qu'il se tient au-dessus du précipice de la page blanche et s'hypnotise au spectacle désolant des livres morts des bibliothèques que Pierre Michon est un auteur avare, et qu'il ne donne qu'après de longues gestations des fragments de « ce que l'homme a cru voir », pour reprendre la formule de Rimbaud. Une quête éperdue d'humilité traque dans la terre la présence du ciel.