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Décalcomanie

  • Nom féminin singulier

Définition

  1. procédé de recopie d'une image sur un objet par frottage
  2. image obtenue par ce procédé de recopie

"décalcomanie" dans l'encyclopédie

  • DOMÍNGUEZ ÓSCAR (1906-1957)

    • Écrit par Gérard LEGRAND
    • 1 931 mots

    Il invente alors la technique de la « décalcomanie sans objet » (ignorant probablement le procédé analogue des « taches d'encre écrasées » que pratiquait Victor Hugo), il esquisse un procédé de sculpture « lithochronique » enveloppant les différentes positions d'un objet en mouvement ou de deux objets mis en présence et crée quelques-uns des objets surréalistes les plus remarquables (Jamais, phonographe dont le pavillon devient une jupe et le bras un vrai bras féminin excluant toute aiguille).

  • AUTOMATISME, art et littérature

    • Écrit par José PIERRE
    • 5 353 mots

    Dans la peinture surréaliste, on désigne d'ordinaire comme automatiques les seules œuvres relevant d'un automatisme « manifeste », qui se traduit par la spontanéité du trait, tache, le « biomorphisme » des éléments (Arp, Masson, Miró, Matta) ou encore par le recours à des techniques « mécaniques » comme le « frottage » ou la « décalcomanie sans objet préconçu » (Max Ernst, Dominguez).

  • BELLMER HANS (1902-1975)

    • Écrit par Catherine VASSEUR
    • 5 043 mots

    Durant la guerre, il s'adonne à la décalcomanie selon le principe élaboré par Oscar Dominguez en 1936, et découvre la gravure, dont l'outillage incisif répond mieux que la photographie à la mise au jour des mécanismes de sa pensée. Avec Nora Mitrani, « sœur de l'impossible », éprise comme lui d'anagrammes, il poursuit l'élaboration de son « dictionnaire pour la conscience du corps », lequel, à l'instar de la phrase, doit faire l'objet d'une désarticulation permanente, « pour que se recomposent, à travers une série d'anagrammes sans fins, ses contenus véritables » (Petite Anatomie de l'inconscient physique, ou l'Anatomie de l'image, 1957).

  • ERNST MAX (1891-1976)

    • Écrit par Günter METKEN
    • 8 201 mots

    La décomposition de l'ancien monde est rendue par l'aspect spongieux obtenu par la décalcomanie que pratiquait alors le peintre. L'Europe après la pluie (1940-1942) résume cette période. Tandis que sa liberté d'attaque – il pratique le « dripping » sur la toile posée à plat sur le sol – impressionne les jeunes peintres new-yorkais, surtout Jackson Pollock, Max Ernst abandonne les paysages tragiques et touffus pour retourner à un art plus construit, plus léger aussi.

  • RAUSCHENBERG ROBERT (1925-2008)

    • Écrit par Maïten BOUISSET
    • 8 591 mots

    En 1958, l'artiste emploie le procédé de la décalcomanie au trichloréthylène pour reporter des photos de magazine sur du papier retravaillé ensuite à l'aquarelle. Il intègre ainsi des images de l'actualité contemporaine pour la suite monumentale des XXXIV dessins pour l'Enfer de Dante (1958-1960, Museum of Modern Art, New York). Sur les traces du poète et de son exploration du séjour des morts, Rauschenberg ne fait pas qu'explorer une nouvelle technique : il annonce l'évolution de son œuvre future, écrit Bérénice Rose, « vers un cosmos de constellations en expansion dont l'unité conceptuelle se caractérise par l'agencement sériel et la complexité ».

Recherche alphabétique

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