Déicide

"déicide" dans l'encyclopédie

• PIERRE-BLOCH JEAN (1905-1999)

  • Écrit par Charles-Louis FOULON
  • 3 777 mots

  Il se réjouit publiquement lorsque le IIe concile du Vatican renonce à identifier les Juifs comme peuple déicide. Mais ce combattant antiraciste fut d'abord un militant socialiste et un résistant résolu. Député socialiste de l'Aisne en 1936, il est conseiller général dans ce département dès 1934 et jusqu'en 1967. Maire adjoint de Laon en 1935, c'est en Dordogne qu'il organise en 1941, près de Villamblard, le premier parachutage d'hommes et d'armes pour un groupe marseillais de résistance.

• JUIF ERRANT MYTHE DU

  • Écrit par Véronique KLAUBER
  • 4 763 mots

  Si le Juif errant survit au Juif en attente immobile, c'est qu'il est aussi un personnage dramatique et non seulement tragique : il incarne le « peuple déicide » et constitue un argument de l'antisémitisme théologique, avant de devenir le symbole du peuple en diaspora. La légende du Juif errant, colportée à travers l'Europe, est imprimée pour la première fois en Allemagne, en 1602.

• INTOLÉRANCE

  • Écrit par Raoul VANEIGEM
  • 6 265 mots

  Peut-être le sens d'une telle tolérance s'éclaire-t-il à la lumière des rapports entre l'Église et la communauté juive au Moyen Âge ? L'Église, tout en accréditant la thèse d'un judaïsme pernicieux et déicide, s'est toujours opposée au massacre des juifs quand elle y trouvait son intérêt ; elle avait soin de ne pas laisser péricliter un commerce dont elle tirait profit.

• FROSSARD ANDRÉ (1915-1995)

  • Écrit par Jean-Robert ARMOGATHE
  • 5 199 mots

  Monstrueux dans sa singularité, “le crime contre l'humanité perpétré sur Israël avait une dimension métaphysique qui le fait à jamais différent des autres crimes : ce génocide a été, en vérité, une tentative de déicide”. En 1993, André Frossard entreprit, avec Noël Bompois, le vaste projet d'une traduction de l'Écriture sainte, dont parurent les Psaumes et les Évangiles, puis l'Épître aux Romains.

• JULES ISAAC (A. Kaspi) Fiche de lecture

  • Écrit par Bernard VALADE
  • 5 773 mots

  Le débat sur les thèses du premier de ces ouvrages commencé dès 1942 avec la lecture attentive du texte grec des Évangiles – Jésus a vécu sous la loi juive, le peuple juif n'est pas déicide – fait ici l'objet d'un sixième chapitre : la rupture momentanée avec Daniel-Rops en 1946, la conférence interconfessionnelle de Seeligsberg (juillet-août 1947), les réactions de Massignon, de Daniélou, de Marrou y sont soigneusement examinées.