Déité
- Nom féminin singulier
Définition
- (en langage recherché) divinité, essence divine
"déité" dans l'encyclopédie
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DARŚANA
- Écrit par Encyclopædia Universalis
- 2 359 mots
Dans le culte, il désigne le fait de voir une déité, une personne ou un objet de bon augure. Cette expérience constitue une bénédiction pour le visionnaire. La faveur accordée peut différer selon la déité ou selon les circonstances, le moment et le lieu de la vision. Les rathayātrā (fêtes des chars), où des images divines sont conduites en procession à travers les rues, font accéder au darśana de la déité ceux mêmes à qui il était interdit de pénétrer dans le temple les jours précédant la fête.
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ECKHART MAÎTRE (1260 env.-env. 1327)
- Écrit par Louis COGNET
- 14 660 mots
De la déité à Dieu Sa doctrine consiste en des spéculations sur l'être, lequel, pris absolument, s'identifie à Dieu. Eckhart distingue, d'une manière formelle et non réelle, la déité et Dieu. La déité, c'est l'essence divine absolue, isolée en son aséité, au-dessus de tout nom, de tout rapport, et dont nous ne pouvons rien affirmer, sinon qu'elle est unité.
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GODESCALC ou GOTESCALC D'ORBAIS (805 env.-env. 868)
- Écrit par Jean JOLIVET
- 2 559 mots
Moins connue, mais importante pour l'histoire de la culture médiévale, est la controverse soutenue par Godescalc, de sa prison, avec l'archevêque de Reims Hincmar, à propos de la Trinité : la formule deitas trina, « déité trine », revient-elle ou non à poser l'existence de trois dieux ? Godescalc estime, contre Hincmar, qu'elle est pleinement correcte, parce qu'elle équivaut à la formule admise Deus trinus, « Dieu trine », un être parfait en son genre pouvant être nommé par le substantif abstrait qui désigne cette perfection.
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SUSO (entre 1296 et 1302-1366)
- Écrit par Maurice de GANDILLAC
- 7 280 mots
On notera pourtant qu'il parle ici du Christ, non de la « Déité », ni même du Verbe incréé. C'est que l'humanité de Jésus tient une place plus centrale chez lui que chez son maître. Témoin de l'évolution de la sensibilité religieuse au xive siècle, Seuse, tout en prêchant le total dépouillement, vit avec grande intensité l'expérience d'une « kénose » qui est un chemin de Croix.
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WEIGEL VALENTIN (1533-1588)
- Écrit par Bernard GORCEIX
- 3 311 mots
Le pasteur saxon opère la première synthèse cohérente de deux traditions isolées : la tradition de la mystique rhéno-flamande, qui avait beaucoup perdu de sa richesse spéculative ; la tradition paracelsienne, elle-même issue du néo-platonisme florentin, qui ajoute à la réflexion sur les mystères de la déité une méditation sur la structure du monde, macrocosme et microcosme.