Déprendre
- Verbe à l'infinitif
Définition
A la forme pronominale
- en littérature, se libérer, se détacher
"déprendre" dans l'encyclopédie
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BEAULIEU VICTOR-LÉVY (1945- )
- Écrit par A. BERGENS
- 2 960 mots
- 1 média
Parmi ses principaux titres, dont certains se réfèrent à de grandes figures de la culture occidentale, citons Mémoires d'outre-tonneau (1968), Race de monde (1969), La Nuitte de Malcolmm Hudd (1969), Jos connaissant (1970), Les Grands-Pères (1971), Blanche forcée (1976), Monsieur Melville (1978-1980), Steven le Héraut (1985), Seigneur Léon Tolstoï (1992), James Joyce, l’Irlande, le Québec, les mots (2006), Se déprendre de soi-même : dans les environs de Michel Foucault (2008).
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DOUBLE
- Écrit par Marie-Claude LAMBOTTE
- 3 614 mots
Du ravissement de son image Narcisse n'a pu se déprendre et la fascination s'avéra mortelle, entraînant avec elle la cohorte des illusions. Qu'est-ce, en effet, que ce double qui devance nos choix et poursuit nos déceptions sinon la projection de notre image narcissique, au travers de laquelle s'est élaborée notre perception du monde. Il reste bien de cette jubilation devant le miroir, dont parle Jacques Lacan, une sorte de « Je-idéal », jamais superposable, toujours fictif, qui, de sa révélation toute-puissante en une période de pré-maturation, marque à jamais l'être humain d'une référence amoureuse indélébile.
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OUVRARD GABRIEL JULIEN (1770-1846)
- Écrit par Michel BRUGUIÈRE
- 3 291 mots
Ouvrard a manié d'immenses affaires, et il est mort pauvre ; il a fréquenté intimement tous les puissants du monde pendant quarante ans, et il n'a pu se déprendre, auprès d'eux et de la postérité, d'une réputation légèrement douteuse. C'est peut-être que les combinaisons complexes par lesquelles il tentait d'assurer sa fortune personnelle, en immeubles et en titres — et sur lesquelles la lumière ne sera sans doute jamais complètement faite —, inspiraient à ses collaborateurs, parmi lesquels il compta Cambacérès et Roy, le désir de n'être pas trop longtemps dépendants de lui.
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USLAR PIETRI ARTURO (1906-2001)
- Écrit par Bernard SESÉ
- 3 982 mots
À bien d'autres romans (El Laberinto de Fortuna, 1962 ; Estación de máscaras, 1964 ; La Isla de Robinson, 1981 ; La Visita en el tiempo, 1990), s'ajoute un nombre considérable de nouvelles, genre où l'auteur excelle et dans lequel il s'efforce de se déprendre de l'indigénisme au profit d'une vision du monde qui fait appel au fantastique ou au mystère : Barrabás y otros relatos (1928), Red (1936), Treinta hombres y sus sombras (1949), Pasos y pasajeros (1966), Los ganadores (1980).
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LES MOTS, Jean-Paul Sartre Fiche de lecture
- Écrit par Francis WYBRANDS
- 4 517 mots
- 1 média
Bien plus qu'une genèse retraçant pas à pas les étapes d'une vie, Les Mots sont la « généalogie » critique d'une conscience lâchée d'un seul coup dans un monde dont elle aura pour tâche de se déprendre. C'est le futur qui éclaire le passé, et revenir sur le passé, c'est s'engager sans merci dans une lutte contre le présent. Le regard rétrospectif – qu'il soit porté sur les grands-parents, la mère aimée comme une sœur, ou les premières tentatives d'écriture – n'offre aucune consolation, les lumières qui en émanent sont des invitations à se défaire d'un monde truqué, dont on ne peut prétendre sans hypocrisie qu'il est habitable.