Désabusement
- Nom masculin singulier
Définition
- (en langage recherché) fait d'être désabusé; désenchantement, désillusion
"désabusement" dans l'encyclopédie
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NIEREMBERG JUAN EUSEBIO (1595-1658)
- Écrit par Bernard SESÉ
- 2 120 mots
On retiendra surtout un grand traité d'ascétisme : Diferencia entre lo temporal y lo eterno, crisól de desengaños (1643) ; ce « creuset du désabusement » oppose, sur le mode baroque, l'éternelle et immuable Vérité au monde naturel qui n'en est que le chemin parsemé d'illusions et digne de mépris. Ce contemptus mundi ne réfrène cependant pas l'ardeur d'écrire de cet auteur prolixe et doué.
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RIVAS ÁNGEL DE SAAVEDRA duc de (1791-1865)
- Écrit par Bernard SESÉ
- 2 447 mots
Enfin, le dernier titre de gloire du duc de Rivas sont ses Romances históricos (1841) qui, du règne de Pierre le Cruel à la bataille de Bailén, évoquent de façon brillante, non dénuée d'artifice, des péripéties ou des personnages de l'histoire nationale ; citons parmi les plus connus El Alcázar de Sevilla, Don Álvaro de Luna, El Conde de Villamediana, Un solemne desengaño (Un solennel désabusement), sur la conversion de saint François Borgia.
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BANDEIRA MANUEL (1886-1968)
- Écrit par Mario CARELLI
- 3 461 mots
Son long parcours d'écrivain l'aura conduit du désabusement et de l'angoisse à une sérénité qui n'a rien renié de la ferveur de sa quête d'amour.
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LA VIE EST UN SONGE, Pedro Calderón de la Barca Fiche de lecture
- Écrit par Bernard SESÉ
- 4 856 mots
- 1 média
Entre songe et réalité Les thèmes croisés du songe de la vie terrestre et de la réalité de la vie éternelle, de l'illusion et de l'erreur, du désabusement, de la fatalité ou du libre arbitre, si proches de L'Illusion comique de Corneille (1636), donnent sa dimension philosophique et théologique à ce drame emporté par un souffle épique. Mais la profonde méditation sur l'existence humaine – sur l'amour, l'honneur, le pouvoir politique, la justice, la fugacité du bonheur ou le sens de la vie – qui l'anime, n'est jamais abstraite.
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HISTOIRE ET SALUT (K. Löwith) Fiche de lecture
- Écrit par Jean GREISCH
- 5 338 mots
» Sur ces mots, avec lesquels s'achève le livre de Löwith, plane l'ombre du désabusement et de la résignation. Certains en concluront qu'il anticipe la « condition postmoderne », marquée par la fin des grands récits. Mais on peut également entendre cette conclusion en un autre sens. Ainsi, dans la tentative de Jacob Burckhardt d'ériger le savoir historique en sagesse, Löwith décèle les linéaments d'une « renonciation philosophique à la philosophie de l'histoire ».