Déshonneur
- Nom masculin singulier
Définition
- absence ou manque d'honneur, indignité
"déshonneur" dans l'encyclopédie
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PÉRET BENJAMIN (1899-1959)
- Écrit par André LAUDE
- 2 127 mots
Adepte de la révolution sociale et politique, il l'est dans la mesure où « le poète lutte contre toute oppression » (Le Déshonneur des poètes, 1945) ; mais il refuse avec énergie toute inféodation de la poésie, fût-ce à une politique révolutionnaire. Ce n'est pas au poète d'être au service de la révolution, mais à la révolution, en détruisant l'oppression, de permettre aux masses humaines d'abreuver leur « soif d'irrationnel ».
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CHOISEUL-PRASLIN CHARLES duc de (1805-1847)
- Écrit par André Jean TUDESQ
- 1 391 mots
Transféré au Luxembourg, le 21 août, le duc s'empoisonne le 24 août pour ne pas subir le déshonneur d'un procès et d'une condamnation. L'opinion croit que le gouvernement a favorisé le suicide et, en dépit de la publicité donnée à l'empoisonnement et à l'autopsie pratiquée, le bruit se répand que le duc s'est peut-être enfui à Londres. Cet assassinat s'ajoute à une série de scandales ou de procès atteignant des grandes familles ou des dignitaires du régime de Juillet.
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CALAS AFFAIRE (1762)
- Écrit par Louis TRENARD
- 2 397 mots
- 1 média
Le père dissimule le suicide, considéré alors comme un déshonneur. La calomnie, attisée par la passion religieuse, accuse Jean Calas d'avoir étranglé son fils pour prévenir sa conversion au catholicisme. L'enquête est menée avec malveillance comme un procès de sorcellerie : les parlementaires et la population toulousaine s'acharnent à démontrer le crime ; la cité allait fêter le bicentenaire du massacre des protestants en 1562.
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LUCRÈCE VIOL DE (509 av. J.-C.)
- Écrit par Joël SCHMIDT
- 2 511 mots
- 1 média
Lucrèce cède ; puis, le lendemain, ayant raconté à son père l'odieux viol dont elle a été victime, et ne pouvant survivre à ce déshonneur, elle se saisit d'un poignard et se tue. Ayant retiré le poignard sanglant du cœur de l'infortunée, Junius Brutus ameute le peuple romain, abolit la royauté et proclame la déchéance des Tarquins : en la personne de Sextus, fils dénaturé, ils se sont déconsidérés à jamais.
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HONNEUR
- Écrit par Marie-France MURAWA-WULFING
- 12 939 mots
Si l'offenseur est un inférieur, l'injure ne peut atteindre celui à qui elle est destinée : « Honni soit qui mal y pense », selon la fière devise des rois d'Angleterre ; si l'offenseur est un supérieur, l'injure ne peut – de fait – être vengée, donc elle ne provoque pas de déshonneur. Un paysan dont la femme a été séduite par un noble ou un notable ne perd pas l'estime des siens, au contraire, parfois.