Dévoratrice
- Adjectif féminin singulier
Définition
Employé comme adjectif
- qui dévore, qui mange en déchirant avec les dents
Employé comme nom
- celle qui dévore, qui détruit
"dévoratrice" dans l'encyclopédie
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ETIEMBLE RENÉ (1909-2002)
- Écrit par Pierre BRUNEL
- 3 958 mots
La progression des titres, chez Etiemble, n'a rien à voir avec un jeu de surenchère mais reflète une exigence de plus en plus dévoratrice : on passe de la littérature comparée de l'essai de 1963 aux Essais de littérature (vraiment) générale (1974-1975), enrichis par l'expérience de sa collaboration à l'Encyclopædia Universalis pour le domaine littéraire, et à ce comparatisme planétaire final.
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POWYS JOHN COWPER (1872-1963)
- Écrit par Diane de MARGERIE
- 8 958 mots
Rodmoor (1916), peut-être le plus sombre de ces romans, dans lequel meurent trois personnages, est hanté par l'océan, dont l'eau maléfique prend une importance d'autant plus grande qu'elle dévoile l'identification des fils à une mère à la fois masochiste et dévoratrice. Dans Givre et Sang (Ducdame, 1925), le protagoniste s'identifie au givre, à la neige, aux brumes cimmériennes au point de se sentir détaché de tout amour et de pouvoir se réfugier dans une solitude mortelle qu'aucune femme ne parvient à peupler ni à vaincre.
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UN BARRAGE CONTRE LE PACIFIQUE, Marguerite Duras Fiche de lecture
- Écrit par Guy BELZANE
- 9 346 mots
Agonie de « la mère », ainsi désignée comme figure quasi mythique, à la fois dévorée (par le système patriarcal et colonial) et dévoratrice (de sa propre progéniture) ; renaissance des enfants, dans un lent arrachement à la plaine et, plus largement, à la colonie, la première envahie par les eaux et rongée par le sel, la seconde pourrie par la corruption et la prostitution, mais aussi à l’emprise d’une mère, à son amour étouffant et son obsession mortifère.
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ADORNO THEODOR WIESENGRUND (1903-1969)
- Écrit par Miguel ABENSOUR
- 43 441 mots
- 1 média
Outre le mépris du qualitatif, la ratio devenue système « pose la pensée comme l'absolu face à tous ses contenus » et fonctionne du même coup comme une rage dévoratrice. Considérer le monde comme une proie : se répètent en effet ici, dans le champ de la connaissance et de l'esprit, des comportements archaïques préspirituels apparus dans la vie animale de l'espèce.
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GUERRE MONDIALE (SECONDE)
- Écrit par Henri MICHEL
- 107 951 mots
- 104 médias
Vichy élabore des plans avec l'occupant pour reconquérir les territoires d'Afrique dissidents et dénonce la « perfide Albion », grande dévoratrice d'empires coloniaux en perdition. Ses dirigeants sont convaincus que l'Allemagne a gagné la guerre et qu'il est réaliste de s'adapter à un état de choses qu'on ne peut pas changer. La France traverse alors une période extrêmement difficile.