Dey
- Nom masculin singulier
Définition
- titre désignant le régent d'Alger jusqu'à la colonisation française
"dey" dans l'encyclopédie
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DEY
- Écrit par Robert MANTRAN
- 1 297 mots
En 1590, une révolte de la milice amène l'un de ces deys, élu par ses pairs, à la tête de la province de Tunis ; le gouvernement des deys a duré jusqu'au moment où le Ḥamūda ben Mūrad s'empara du pouvoir (1659) ; la fonction de dey continue à exister, mais son titulaire ne tient qu'une place de plus en plus médiocre dans la hiérarchie tunisienne. À Alger, le gouvernement des deys apparaît en 1671 ; élu d'abord par les chefs de la marine, le dey l'est ensuite par les officiers de la milice : ce gouvernement dure jusqu'à la conquête française de 1830.
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ALGER PRISE D' (1830)
- Écrit par Sylvain VENAYRE
- 1 023 mots
Le 5 juillet 1830, le dey d'Alger capitulait devant l'intervention militaire française, décidée par le roi Charles X à la suite d'une complexe histoire de créances dues par la France. La décision de transformer cette victoire militaire en point de départ d'une phase de colonisation ne fut pas immédiate. L'ancienne régence d'Alger prit, en 1834, le nom de « Possessions françaises dans le nord de l'Afrique », mais aucune colonisation ne fut engagée avant 1840, date de la nomination du général Bugeaud comme gouverneur général de l'Algérie.
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ALGER
- Écrit par Benjamin STORA
- 10 453 mots
- 3 médias
Dans la Casbah, surplombant la baie d'Alger à plus de 115 mètres d'altitude, le palais du Dey est l'un des plus prestigieux monuments de l'époque ottomane. Construit au début du xvie siècle sous l'égide de Baba Aroudj, la forteresse devient en 1817 (auparavant, le siège de la Régence se situait dans la ville basse, au palais de la Djenina) la résidence du Dey Ali Khodja, puis celle de son successeur Hussein qui transforma le lieu en un luxueux palais.
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ALGÉRIE
- Écrit par Charles-Robert AGERON, Sid-Ahmed SOUIAH, Benjamin STORA, Pierre VERMEREN et Encyclopædia Universalis
- 230 142 mots
- 25 médias
L’Algérie est le plus grand pays d’Afrique, grâce à l’incorporation du Sahara au territoire national, après l’indépendance. Bien que limitée au Nord actuel du pays, la province barbaresque d’Alger a été du xvie au début du xixe siècle une des plus importantes provinces ottomanes, ferraillant à la fois contre l’Espagne catholique, les flottes chrétiennes en Méditerranée occidentale et l’Empire islamique chérifien (le Maroc).
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TUNISIE
- Écrit par Michel CAMAU, Roger COQUE, Jean GANIAGE, Claude LEPELLEY, Robert MANTRAN, Khadija MOHSEN-FINAN et Encyclopædia Universalis
- 128 858 mots
- 17 médias
De nombreux renégats (chrétiens convertis à l'islam) participent à l'activité tunisoise et certains d'entre eux sont parvenus à de hautes fonctions, y compris celle de dey. Cependant les chefs de l'armée (les beys) prennent de plus en plus d'importance ; en 1659, l'un de ces beys, Ḥammūda ben Murād, s'empare du pouvoir et crée un régime héréditaire qui gouverne jusqu'à la fin du siècle.