Dhyâna
- Nom masculin singulier
Définition
- philosophie bouddhique fondée sur la méditation pure
"dhyâna" dans l'encyclopédie
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HUIYUAN [HOUEI-YUAN] (334-417)
- Écrit par Kristofer SCHIPPER
- 1 722 mots
Huiyuan s'intéresse aussi au dhyāna et envoie même des émissaires en Asie centrale à la recherche de textes. En 410, il accueille au Lushan le maître cachemirien Buddhabhadra, grand spécialiste du dhyāna. Mais les doctrines très techniques du yoga bouddhiste étant inaccessibles aux fidèles laïcs de Huiyuan, il instaure avec eux en 402, le culte d'Amitābha, le buddha qui préside le paradis de la Terre Pure, à l'ouest de l'univers.
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HUINENG [HOUEI-NENG] (638-713)
- Écrit par Kristofer SCHIPPER
- 1 995 mots
Selon la tradition, sixième patriarche de l'école bouddhique du Dhyana et fondateur du courant dit du Sud de cette école. En réalité, Huineng, Cantonais quasi illettré, est le véritable fondateur du chan (zen, en japonais). Sa biographie est plutôt légendaire. Encore jeune, il perd son père et, pour nourrir sa mère, devient ramasseur de bois mort.
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MÉDITATION
- Écrit par Henry DUMÉRY
- 3 338 mots
Si l'on veut mesurer l'écart qui subsiste entre une méditation où prédominent représentations distinctes, discours intérieur, réflexion articulée, et une méditation de repli silencieux, de paix unificatrice, d'indivision des facultés, il suffit de penser soit à l'hésychasme de l'ascèse orthodoxe, qui exténue l'émoi de conscience par la dépossession du cœur, soit au dhyâna bouddhique ou hindou, qui supprime toute adhérence, qu'elle soit de désir, d'intellection, de satisfaction, et qui parvient au détachement total (même dans un corps toujours conscient de ses attaches), soit enfin aux techniques du yoga : le contrôle du souffle et la concentration intime aboutissent au vide mental, aux surperceptions, à l'intuition de l'un, ou, plus simplement, à l'exonération de toutes les tendances, même dans le besoin apparent ; l'état d'identification (samâdhi) laisse agir le corps en automate, tandis que l'esprit est ailleurs, absorbé et ramassé en un point fixe.
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AN SHIGAO [NGAN CHE-KAO] (IIe s.)
- Écrit par Jean-Christian COPPIETERS
- 1 104 mots
Toutes celles que nous possédons encore et qui peuvent lui être attribuées avec quelque vraisemblance concernent des textes du Petit Véhicule et, en particulier, ceux qui exposent les diverses techniques de la méditation (dhyāna) ou des catégories numériques telles que celles qui sont présentées dans l'Anguttaranikaya.
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DAOSHENG [TAO-CHENG] (365-434)
- Écrit par Kristofer SCHIPPER
- 1 400 mots
Ces doctrines, d'abord considérées comme presque hérétiques, constitueront la base du dhyana chinois, le Chan.