Dialecticien
- Nom masculin singulier
Définition
- celui qui pratique la dialectique, opposition entre la thèse et l'antithèse pour aboutir à la synthèse
"dialecticien" dans l'encyclopédie
-
ĀRYADEVA (IIe-IIIe s.)
- Écrit par Jean-Christian COPPIETERS
- 1 577 mots
Dialecticien redoutable, il est resté célèbre par ses écrits, mais aussi par ses victoires dans de nombreuses joutes oratoires.
-
EUSTRATE DE NICÉE (1050 env.-1130)
- Écrit par Jean GOUILLARD
- 1 487 mots
Écrivain doué, Eustrate fut le meilleur dialecticien de sa génération. Sa disgrâce fit malheureusement avorter un effort de réflexion théologique dont Byzance avait perdu l'habitude.
-
CHRYSIPPE (281-208 av. J.-C.)
- Écrit par Pierre HADOT
- 1 560 mots
Chrysippe paraît être surtout un dialecticien qui a affiné les méthodes de la logique pour pouvoir répondre aux argumentations antidogmatiques des académiciens « sceptiques ». La dialectique, art de la discussion, devient ainsi chez lui un art de la démonstration. On lui attribue l'invention d'une théorie des cinq modes de raisonnement concluant. En « physique », Chrysippe essaie d'accorder deux thèses apparemment contraires : d'une part, les événements s'enchaînent d'une manière absolument nécessaire dans la trame du destin ; d'autre part, nos actes dépendent de nous et sont en notre pouvoir.
-
PIERRE LE VÉNÉRABLE (1092 env.-1156)
- Écrit par Jacques DUBOIS
- 2 402 mots
Le grand dialecticien plaisait à l'abbé de Cluny, qui s'intéressait à la théologie, combattait par la plume les hérétiques, faisait traduire le Coran pour discuter avec les musulmans, accroissait notablement la bibliothèque de Cluny. Poète, Pierre était capable de composer d'un seul jet des hymnes. Agréable conteur, il rassemblait dans un recueil de Miracles des anecdotes curieuses.
-
ROSCELIN DE COMPIÈGNE (1050 env.-apr. 1120)
- Écrit par André CANTIN
- 2 291 mots
A-t-il réellement institué, comme le prétendra Otto de Freising, la sententia vocum, c'est-à-dire la solution antiréaliste, dite nominaliste, du problème des universaux qui occupe alors plus d'un dialecticien et envahit le champ de l'étude sacrée ? À la question soulevée par l'Isagoge de Porphyre : genres et espèces sont-ils des réalités subsistantes (res) ou de simples conceptions de l'esprit traduites par des mots (voces) ? il aurait répondu que seul l'individu est réel, l'idée générale (grand, homme) n'étant qu'un mot ou un nom ; de là viendrait le terme de nominalisme qui couvrira les nuances, assez riches, de cette position.