Diglossie
- Nom féminin singulier
Définition
- fait pour une communauté de parler deux langues, l'une à usage domestique, l'autre à usage véhiculaire ou officiel
"diglossie" dans l'encyclopédie
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NU‘AYMA MIKHA‘IL (1894-1988)
- Écrit par Sayed Attia ABUL NAGA
- 1 880 mots
Pour résoudre le problème de la diglossie auquel se heurte depuis sa naissance le théâtre arabe, Nu‘ayma mélange selon le rang social et l'éducation des personnages l'arabe littéral et l'arabe parlé. Cette solution sera adoptée par plusieurs dramaturges, mais elle n'a pas manqué de susciter nombre de controverses. Nu‘ayma publie à Beyrouth, en 1943, un recueil de poèmes, Hams al-djufum, qui pousse Muḥammad Mandūr à appeler ce nouveau type poétique « poésie murmurée ».
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PLURILINGUISME
- Écrit par Penelope GARDNER-CHLOROS et Andrée TABOURET-KELLER
- 50 749 mots
La diglossie peut alors constituer une étape transitoire entre deux états d'unilinguisme, comme cela a pu être observé dans certaines régions bilingues, utilisant le hongrois et l'allemand en Autriche, ou le gaélique et l'anglais en Écosse ; là, en l'espace de trois à cinq générations, la langue d'origine locale a été abandonnée au profit de la langue d'État.
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ROMANES LANGUES
- Écrit par Gustav INEICHEN
- 16 022 mots
Entre le vie et le viiie siècle au moins, il faut admettre l'existence d'une phase de diglossie, où deux registres du même système remplissent des fonctions différentes mais déterminées (comme les deux variantes du grec actuel ou les deux types d'allemand en usage en Suisse). Dans la tradition écrite, deux registres de latin sont attestés à cette époque : l'un est assez accessible, iuxta rusticitatem ou circa romancium (d'après un témoignage espagnol de 1290), l'autre (dit aussi latinum obscurum) est la latinité traditionnelle, réformée à plusieurs reprises, mais rétablie définitivement une première fois par la Renaissance dite carolingienne, au moins dans les limites de son rayonnement.
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FRANCOPHONES LITTÉRATURES
- Écrit par Jean-Marc MOURA
- 39 716 mots
- 5 médias
Importante pour tout écrivain, la conscience linguistique est cardinale pour un auteur situé dans un espace marqué par la diglossie et le métissage. L’écriture, entreprise singulière, profondément personnelle, ne se détache pas de préoccupations collectives, qu’il s’agisse de traduire une pratique linguistique commune (le créole des Caraïbes ou celui de l’océan Indien), de présenter une expérience socio-culturelle (la culture africaine pour Senghor, la société mauricienne pour Ananda Devi, l’histoire et la réalité actuelle de Madagascar pour Jean-Luc Raharimanana), de refuser tel aspect de l’histoire littéraire occidentale (le déni de l’exotisme pour beaucoup des littératures du Sud) ou encore de permettre l’entrée d’une culture orale dans le domaine écrit occidental (œuvre qui occupa Hampâté Bâ durant toute sa vie).
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ALPHABÉTISATION
- Écrit par Béatrice FRAENKEL, Léon GANI et Aïssatou MBODJ
- 49 295 mots
Ainsi se crée une sorte de diglossie entre la graphie du français et celle des langues nationales. On comprend bien qu'existe dans ces sociétés une « alphabétisation à deux vitesses » – celle des élites qui pratiquent des langues de communication internationale, celle des classes défavorisées qui sont cantonnées à une communication restreinte. Ces quelques exemples soulignent la complexité des situations linguistiques où les langues en présence et leur hiérarchie peuvent différer selon que l'on considère la communication orale ou écrite.