Dilection
- Nom féminin singulier
Définition
- amour pur, amour spirituel
- très vif attrait, passion pour une personne, pour un domaine
"dilection" dans l'encyclopédie
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CRESCAS ḤASDAÏ BEN ABRAHAM (1340-1410)
- Écrit par Charles BALADIER
- 2 849 mots
Ainsi la dilection, que Maïmonide avait placée au sommet des valeurs philosophiques, se retrouve-t-elle ici à son rang, mais comme chez Juda Hallevi, assimilée à l'accomplissement joyeux de la Loi.
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PLATONIQUE AMOUR
- Écrit par Marie-Odile MÉTRAL-STIKER
- 4 029 mots
La dilection charnelle et pure, revendiquée à la suite de Platon, se trouve condamnée par l'Église. Pourtant c'est Aristote, bien plus que Platon, qui influence l'amour courtois. La vertu d'amitié qui rend capable d'aimer l'autre plus que soi-même et de préférer à tout le bien de l'aimé devient le modèle de l'amour extra-conjugal. L'amour est une transposition dans la relation homme-femme de l'amitié masculine.
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PERAHIA MURRAY (1947- )
- Écrit par Pierre BRETON
- 4 159 mots
Peu attiré par la musique du xxe siècle – ses limites semblent être Béla Bartók, dont il a enregistré la Sonate pour piano Sz 80 et la Sonate pour deux pianos et percussion, avec Georg Solti (second piano), Evelyn Glennie et David Corkhill (percussions) –, il marque une dilection particulière pour Mendelssohn, dont il a enregistré les deux concertos (en 1974, avec l'Academy of St.
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AGAPÈ
- Écrit par Henry DUMÉRY
- 6 059 mots
Agapè convient principalement à l'amour fraternel, à l'amour paisible et pur, à l'amour de dilection. Erôs convient davantage à l'amour des amants, à l'amour enflammé, bien qu'il soit utilisé aussi (à la suite de Platon, dans le Phèdre et le Banquet) pour désigner non pas l'érotisme sexuel et sentimental mais la ferveur mystique : dans ce sens, Grégoire de Nysse préfère érôs à agapè, qu'il estime trop tranquille ; il définit l'érôs comme une agapè plus intense.
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CHRÉTIEN DE TROYES (1135 env.-env. 1183)
- Écrit par Yasmina FOEHR-JANSSENS
- 6 825 mots
- 1 média
Celle-ci emprunte à la rhétorique de l'amour courtois pour figurer une relation de dilection entre le poète et sa dédicataire, Marie de Champagne (fille d'Aliénor d'Aquitaine et épouse de Henri Ier de Champagne depuis 1164), à qui revient le mérite de donner « matière et sens » au livre. Dans le Chevalier au lion et le Conte du Graal, la revendication d'une responsabilité littéraire de l'auteur évolue vers un souci de l'« entente » de l'œuvre, convoquée à faire sens dans le déploiement d'une parole poétique.