Effaré
- Adjectif masculin singulier
- Verbe au participe passé masculin singulier
Définition
- qui ressent et manifeste une grande stupeur mêlée d'effroi (un regard effaré )
Forme dérivée du verbe « effarer »
"effaré" dans l'encyclopédie
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SEARLE RONALD (1920-2011)
- Écrit par Marc THIVOLET
- 4 354 mots
Des animaux minuscules deviennent tout à coup monstrueux, comme par magie, ou sont brutalement confrontés à un univers écrasant : tel ce lapin effaré sortant de son terrier au milieu d'une grande avenue de New York. Les séries de dessins donnent naissance à des albums qui font date : Pardong' M'sieur (1965), L'Œuf cube et le Cercle vicieux (1968). Le génie de Searle consiste à créer des événements arbitraires, à choisir un détail et à le développer d'une manière extrêmement fouillée dans un ensemble schématisé à l'extrême, à colorer avec une infinie délicatesse l'intérieur d'une figure dont le dessin ressemble à une chevelure emmêlée.
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DEVOS RAYMOND (1922-2006)
- Écrit par Didier MÉREUZE
- 5 122 mots
Se jouant des coq-à-l'âne et des paradoxes, il tenait les spectateurs en haleine au fil de monologues imaginaires pour les ramener dans le réel, au terme d'une lutte où on le voyait se battre seul avec lui-même, amusé, effaré, dédoublé. Né le 9 novembre 1922, à Mouscron, en Belgique, Raymond Devos connaît un début d'enfance heureuse. Ses parents, français, s'installent à Roubaix, puis à Tourcoing avec ses six frères et sœurs.
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BENN GOTTFRIED (1886-1956)
- Écrit par Rémy COLOMBAT
- 5 934 mots
Vite effaré devant la réalité du pouvoir nazi, Benn recouvre son indépendance d'esprit et en assume les conséquences : abandon de la médecine libérale (1934) et réintégration dans l'armée, « forme aristocratique de l'émigration » (1935). Il sera bientôt exclu de la Chambre des écrivains, avec interdiction de publier (1938). Doppelleben (1950) rend compte avec lucidité de cet itinéraire difficile.
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CAMILLERI ANDREA (1925-2019)
- Écrit par Serge QUADRUPPANI
- 5 752 mots
- 1 média
À travers les romans et les recueils de nouvelles qui composent la saga, on voit vieillir Montalbano, de plus en plus effaré par les formes de malfaisance que l'homme invente sans cesse. On entend aussi résister une petite musique, celle d'une Sicile qui n'a jamais confondu le légitime et le légal, très ancienne et très moderne civilisation qui trouve les mots pour nous parler à tous.
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BOZON SERGE (1972- )
- Écrit par Pierre GRAS
- 5 301 mots
À celui-ci de choisir de rire, d’être stupéfié ou effaré devant certaines scènes étranges, sinon choquantes. En effet, Serge Bozon n’avance aucune thèse, ni sur la police, ni sur l’humanité, ni sur l’immigration. Et encore moins sur le cinéma, au contraire de beaucoup de metteurs en scène contemporains. Ses modèles sont les petits maîtres du cinéma hollywoodien des années 1940 et 1950, notamment Jacques Tourneur, ou encore les cinéastes français Paul Vecchiali, Pierre Zucca et Jean-Claude Biette, actifs à partir des années 1970, dont les films étaient marqués par la précision de la mise en scène, l’humour intellectuel et une rapidité de réalisation dictée par la précarité de leurs financements.