Fabliaux
- Nom masculin pluriel
Définition
- petits récits en vers (XIIe-XIIIe siècle)
Synonyme
- fableaux
"fabliaux" dans l'encyclopédie
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FABLIAU
- Écrit par Dominique BOUTET
- 7 162 mots
Le monde des auteurs de fabliaux est divers, comme leur vision des choses, et évoquerait plutôt celui des jeunes clercs non tonsurés : à coup sûr monde de la jeunesse, accablant de ses sarcasmes celui des gens assis. Au fond, le grand ressort de l'écriture des fabliaux, c'est le jeu. Jeu sur l'illusion d'abord, dans tous les fabliaux un peu complexes.
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AUCASSIN & NICOLETTE (1200 env.)
- Écrit par Paul ZUMTHOR
- 4 909 mots
La parodie a d'autant plus de vigueur que les figures d'Aucassin et de Nicolette se détachent d'un groupe de personnages secondaires qui, même caricaturés, représentent une humanité médiocre et sage : compères de fabliaux, comme le comte de Beaucaire ou son ennemi Bougar ; types plus nuancés, comme le vicomte, maître de Nicolette ; paysans bourrus et terre à terre.
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JEAN BODEL D'ARRAS (1167 env.-1209/10)
- Écrit par Daniel POIRION
- 1 574 mots
Neuf fabliaux (Vilain de Farbu ; Vilain de Bailluel ; Gombert et les deux clercs ; Brunain, la vache du prêtre ; Le Souhait des sens égarés ; Le Loup et l'Oie ; Les Souhaits que saint Martin accorda à Envieux et à Convoiteux ; Haimet et Barat ; Les Deux Chevaux) font de lui l'un des premiers représentants de la littérature réaliste bourgeoise qui apparaît à cette époque dans les villes marchandes du nord de la France.
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GOLIARDS
- Écrit par Daniel POIRION
- 2 110 mots
Véhiculé par les chansons légères, le thème inspirera des fabliaux et des pièces dramatiques comme le Jeu de saint Nicolas. La question du mariage des prêtres, qui semble avoir apporté un aliment de circonstance à cette fièvre satirique, trouve un écho dans le Jeu de la feuillée. Il va sans dire que Villon doit beaucoup à cet héritage. Il faudrait aussi mesurer avec sérénité l'influence réelle de ces écrits goliardiques.
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DIT, genre littéraire
- Écrit par Daniel POIRION
- 1 910 mots
Les textes ainsi intitulés sont très divers ; encore proches des lais et fabliaux au début du xiiie siècle, ils prennent au siècle suivant l'allure de poèmes à la fois lyriques et narratifs. À ces deux caractères se combinent une allégorie, un dialogue, ou un débat amoureux ou moral : formule complexe qui permet bien des variantes. La prétention à raconter la vérité sous le couvert d'une figure poétique aboutit au Voir dit de Guillaume de Machaut, sorte de chronique rimée d'une aventure amoureuse vécue par le poète.