Facétieusement
- Adverbe
Définition
- (en langage recherché) de façon facétieuse, moqueuse
"facétieusement" dans l'encyclopédie
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L'INGÉNU (Voltaire) Fiche de lecture
- Écrit par Guy BELZANE
- 6 332 mots
On y retrouve bien sûr la parodie du conte traditionnel, avec la fantaisie et les invraisemblances (soulignées facétieusement par l'antiphrase du sous-titre : « histoire véritable ») d'un récit mené au galop, jusqu'au coup de théâtre final. La satire est également bien présente. Elle pointe ironiquement les comportements ou usages ridicules, mais, comme toujours chez Voltaire, c’est surtout la religion qui est visée : l’hypocrisie représentée sans surprise par les jésuites, avec leur pouvoir exorbitant et leur supposée complaisance pour les écarts de conduite ; le fanatisme, incarné par les jansénistes, leur austérité, leur pessimisme et leur extrême sévérité.
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PANTAGRUEL, François Rabelais Fiche de lecture
- Écrit par Guy BELZANE
- 8 153 mots
Il prétend néanmoins, facétieusement, s’en distinguer par la véracité des faits qu’il s’apprête à rapporter et dont il affirme avoir été le témoin en tant que serviteur du héros. Après l’évocation de l’origine des géants et de la généalogie de Pantagruel vient le récit de la naissance de ce dernier, en pleine période de sécheresse (d’où son nom, Pantagruel, qui signifie « tout altéré »).
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LA RELIGIEUSE, Denis Diderot Fiche de lecture
- Écrit par Guy BELZANE
- 8 660 mots
Cette composition, manifestement voulue par l’auteur, produit naturellement un effet de distanciation, le lecteur se trouvant facétieusement identifié au naïf marquis de Croismare, à qui l’on finit par révéler qu’il a été dupé et que l’on avait en quelque sorte abusé de sa sensibilité. Diderot s’amuse ainsi doublement à briser l’illusion du lecteur, en lui présentant le récit qui vient de l’émouvoir comme le produit d’un jeu mondain et en exposant sa capacité à susciter cette émotion.
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LAZARILLO DE TORMES (1553/54)
- Écrit par Marcel BATAILLON
- 11 427 mots
Nous sommes plus sensibles depuis Courtney Tarr (1927) aux correspondances qui donnent à cette Vie son unité, soit que le narrateur s'en remémore un moment, soit que l'avenir lui en soit facétieusement prédit, soit qu'il nous laisse en découvrir les subtils accords. Au départ de Salamanque avec l'aveugle, qui se joue de l'innocent en lui cognant la tête contre le taureau de pierre du pont, répond l'adieu du garçon à l'aveugle qu'il fait bondir contre un pilier des arcades d'Escalona ; à la bassesse du milieu familial originel fait pendant le déshonneur conjugal de Lazare adulte qui, sans sourciller, prétend suivre la maxime de sa mère : « Attache-toi au bon monde.