Faire-semblant

"faire-semblant" dans l'encyclopédie

• WESKER ARNOLD (1932-2016)

  • Écrit par Marie-Claire PASQUIER
  • 4 797 mots

  Emporté par le message, il tombe parfois dans l'allégorie, comme avec Les Quatre Saisons (The Four Seasons, 1965), mais il a plutôt tendance à oublier que le théâtre est le domaine du faire-semblant, tant pour lui le sens du concret est une valeur morale, politique, ce qui va jusqu'au culte presque fétichiste de la chose bien faite : il fournit la partition quand il doit y avoir chanson, la recette de cuisine quand il doit y avoir gâteau.

• LE RABAISSEMENT (P. Roth) Fiche de lecture

  • Écrit par Liliane KERJAN
  • 5 370 mots

  Faire semblant. La mascarade ingénieuse et rusée », explique-t-il dans L'Art de la fiction en 1985. Il y a beaucoup de maîtrise et de talent dans cette fin de partie tentant une impossible reconquête. Grande plume qui assume sa responsabilité envers la littérature, Roth tient toujours – plus que jamais ? – le rôle éponyme du titre d'un de ses romans, Professeur de désir (1979).

• HAMLET (mise en scène P. Brook)

  • Écrit par Christian BIET
  • 5 887 mots

  On comprendra donc qu'il n'est pas question, dans cette représentation d'Hamlet, de faire semblant de servir un auteur qui, comme le dit Brook « essaie d'attraper, de concrétiser dans une forme quelque chose qu'il pressent comme étant là, et qu'il veut servir le mieux possible ». C'est pourquoi le metteur en scène veut oublier Shakespeare-auteur pour explorer les mots et faire part, avec toute la précision requise et exigée de ses comédiens, d'un processus théâtral qui continue à dépasser tous ceux qui affrontent cette pièce.

• MASQUES

  • Écrit par Jean GUIART
  • 13 639 mots
  • 3 médias

  Les femmes, en tout cas les femmes adultes, sont au courant de l'essentiel et savent que le jeu consiste pour elles à faire semblant de croire à la mise en scène masculine, de croire qu'un génie à forme de porc ou de crocodile est venu, en Nouvelle-Guinée, avaler leurs enfants pour les régurgiter, quelques jours plus tard, parés comme des hommes faits et frottés d'huile parfumée.

• MAQUILLAGE

  • Écrit par Dominique PAQUET
  • 29 175 mots
  • 2 médias

  Entre simulacre et réalité, théâtralité et vérité, le maquillage est bien, comme le souligne Roger Caillois, à la fois mimicry (faire semblant) et ilinx (vertige). Il ouvre devant le miroir le monde occulté de la perte de soi et de sa reconquête, prolonge et renforce les rapports dialectiques du visage. Leurre avoué, il est parfois plus vrai que le visage lui-même.