Falsafa
- Nom féminin singulier
Définition
- partie de la philosophie islamique basée sur l'héritage de l'Antiquité
"falsafa" dans l'encyclopédie
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RĀZĪ FAKHR AL-DĪN AL- (1149-1209)
- Écrit par Roger ARNALDEZ
- 1 979 mots
Après lui, la philosophie (falsafa) et la théologie (kalām) ne cesseront plus d'aller de pair.
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TRAITÉ DÉCISIF, Averroès Fiche de lecture
- Écrit par François TRÉMOLIÈRES
- 3 758 mots
Plaidoyer pour la tolérance Dans le contexte hautement spéculatif de l'islam médiéval, compliqué d'enjeux politiques et de rivalités entre courants religieux, la question prend notamment un tour juridique : faut-il condamner les « philosophes » – c'est-à-dire les péripatéticiens, car la philosophie (falsafa) s'identifie au moins depuis al-Fārābī avec l'enseignement d'Aristote – pour « infidélité », pour la formulation de thèses non compatibles avec le dogme ? Le Traité décisif oppose un argument définitif, celui de « l'impossibilité d'établir au sujet d'interprétations, qui sont l'apanage des savants, l'existence d'un consensus généralement répandu », et donc aussi l'impossibilité de référer ces thèses à une opinion commune dont elles seraient censées s'écarter.
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ASH‘ARISME
- Écrit par Louis GARDET
- 4 751 mots
L'école dite des « Modernes » alourdira toujours plus ses préambules philosophiques, au gré de discussions sans cesse recommencées, jusqu'à susciter une sorte de genre mixte, participant à la fois du ‘ilm al-kalām et de la falsafa. Pendant longtemps, la ligne ash‘arite put être considérée comme étroitement liée à l'islam. Une ligne parallèle et minoritaire, à la fois plus intellectualiste et plus psychologique, celle des tendances ḥanafites-māturīdites, n'en resta pas moins admise.
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ISLAM (La civilisation islamique) La philosophie
- Écrit par Christian JAMBET et Jean JOLIVET
- 49 376 mots
Ainsi s'était constituée la falsafa classique. C'est cette tradition que recueillit l'occident du monde musulman, avec notamment Abū Bakr Muḥammad b. al-Ṣāyiġ Ibn Bāǧǧa, né à Saragosse à la fin du ve/xie siècle, mort à Fès en 533/1138 ; Abū Bakr Muḥammad b. ‘Abd al-Malik Ibn Ṭufayl, né à Cadix, mort très âgé à Marrakech en 581/1185 ; et surtout Abū l-Walīd Muḥammad b.
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KINDĪ AL- (IXe s.)
- Écrit par Jean JOLIVET
- 7 950 mots
Plus précisément, ce faylasūf adopte certains points essentiels du mu‘tazilisme, école théologique en pleine vigueur à cette époque et qui contribua d'autre part, autant que la falsafa, à introduire des éléments grecs dans la substance de la pensée musulmane – encore que d'une façon particulière. Protégé par les califes favorables aux mu‘tazilites : al-Ma'mūn et al-Mu‘taṣim, Kindī tomba en disgrâce en 848, sous le calife al-Mutawakkil ; sa bibliothèque, confisquée, lui fut toutefois rendue quelque temps avant sa mort.