Faublas
- Nom masculin invariant en nombre
Définition
- (vieilli) séducteur
"faublas" dans l'encyclopédie
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LOUVET JEAN-BAPTISTE (1760-1797)
- Écrit par Jean MASSIN
- 5 207 mots
En 1787, il publie Une année de la vie du chevalier de Faublas, que suivront, en 1788, Six Semaines de la vie du chevalier de Faublas et, en 1790, La Fin des amours du chevalier de Faublas ; l'ensemble lui vaut à la fois une certaine fortune et une renommée certaine. Au romanesque de son œuvre il joint celui de sa vie : il enlève la jeune femme d'un joaillier, mariée contre son gré et qu'il aimait depuis l'enfance, la nomme Lodoïska, du nom d'une de ses héroïnes, et va se cacher à Nemours avec elle.
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NERCIAT ANDRÉ ROBERT DE (1739-1800)
- Écrit par Denise BRAHIMI
- 3 451 mots
» On peut citer comme étant de ses œuvres des Contes nouveaux (1777), Félicia ou Mes Fredaines (1778), Monrose ou le Libertin par fatalité (1797), qui est une suite de Félicia, les Aphrodites ou Fragments thalipriapiques pour servir à l'histoire du plaisir (1793), Constance ou l'Heureuse Témérité (1780), Dorimon ou la Marquise de Clavelle, L'Urne de Zoroastre ou la Clef de la science des mages, Les Galanteries du jeune chevalier de Faublas ou les Folies parisiennes, plagiat des Amours de Faublas que Louvet venait de faire paraître, etc.
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MUSSET ALFRED DE (1810-1857)
- Écrit par Jean THOMAS
- 13 422 mots
- 3 médias
Tel l'a représenté, déguisé en page, une gravure célèbre d'Achille Devéria ; il gardera toujours, dans sa personne et dans son œuvre, quelque chose de cet adolescent désinvolte et charmant, volontiers cynique à la manière d'un libertin du xviiie siècle, Faublas ou Casanova, avide de plaire, d'aimer et d'être aimé, confiant en ses dons, mais sensible au moindre revers, et si fragile, au moral comme au physique : un adolescent perpétuel, qui ne parviendra jamais à assumer sa condition d'homme.
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LIBERTINAGE
- Écrit par Michel DELON
- 17 970 mots
De 1787 à 1790, Louvet raconte les frasques d'un jeune Faublas, plus séduit que séducteur, accumulant les conquêtes et incapable de rompre. Nerciat imagine, en pleine Révolution, des sociétés secrètes du sexe et des utopies du plaisir. Les Aphrodites (1793) et Le Diable au corps (1803) multiplient les néologismes comme si le libertinage se réfugiait dans le jeu des mots.
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LIBERTINS
- Écrit par Robert ABIRACHED et Antoine ADAM
- 31 437 mots
Après lui, on ne trouvera plus qu'à parodier le libertinage : ce sera ainsi, en 1789, le savoureux Faublas, larmoyant et salace, vertueux et sensuel, qui jette allégrement par-dessus bord analyse, psychologie et tous les instruments des géomètres.