Fidéisme
- Nom masculin singulier
Définition
- en théologie, doctrine selon laquelle la foi uniquement révèle la vérité
"fidéisme" dans l'encyclopédie
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FIDÉISME
- Écrit par Henry DUMÉRY
- 1 607 mots
En un autre sens, également théologique, le fidéisme fait consister la foi dans la confiance en Dieu, non dans l'adhésion à des dogmes. Dans tous les cas, le terme fidéisme implique une défiance de la raison ; c'est pourquoi il a une saveur péjorative. De même que le rationalisme tend à surestimer la raison au point de professer que la science est l'unique source de vérité (récusant ainsi par avance toute croyance), de même le fidéisme tend à surestimer la foi au point de professer que la révélation est l'unique garantie du vrai (discréditant ainsi les efforts de toute activité rationnelle).
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PREMIER CONCILE DU VATICAN
- Écrit par Jean-Urbain COMBY
- 1 142 mots
- 1 média
La constitution Dei Filius (24 avril 1870) définit, face aux erreurs du rationalisme, du panthéisme, du fidéisme..., l'existence d'un Dieu personnel que la raison peut atteindre, tout en affirmant la nécessité de la Révélation. Tandis qu'une majorité d'évêques est favorable à la définition de l'infaillibilité, une minorité – des Français et des Allemands – la juge inopportune et se retire ; la majorité vote la constitution Pastor aeternus, le 18 juillet, qui définit la primauté et l'infaillibilité pontificales en des termes plus mesurés que ceux qui étaient souhaités par les plus radicaux des ultramontains.
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TRADITIONALISME, philosophie
- Écrit par Encyclopædia Universalis
- 2 047 mots
Et c'est par la tradition, chargée de transmettre la révélation initiale, que la vérité peut être connue (le traditionalisme conduit au fidéisme, parce qu'il réserve à la foi issue de la révélation et communiquée par tradition de déterminer même les vérités de raison). Historiquement, cette doctrine a été celle de Bonald, de Joseph de Maistre, de Bautain, de Bonnety.
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IBN GABBAY MEIR BEN EZECHIEL (1480-1540)
- Écrit par Roland GOETSCHEL
- 2 191 mots
Contre les tenants du courant intellectualiste tels qu'Abraham Bibago, il se fait le porte-parole d'un fidéisme rigoureux excluant tout compromis entre la mystique et l'investigation rationnelle. À l'allégorie philosophique proposée par Maimonide il substitue la lecture symbolique de la Torah pratiquée par le Bahir et le Zohar. Il soutient qu'En Sof est distinct de la première Sefira, quoique Keter (La Couronne) lui soit coéternelle.
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JEAN DE JANDUN (1280 env.-1328)
- Écrit par Maurice de GANDILLAC
- 2 430 mots
Là où le commentateur arabe voyait une vérité unique saisie par deux voies (raison et imagination), Jean de Jandun, compatriote plus hardi de Siger de Brabant, rejoint les maîtres de Padoue pour abriter derrière un prudent fidéisme la critique indirecte du donné révélé. Il « expose », en effet, que, selon l'expérience et la raison, l'âme individuelle, forme du corps, meurt avec lui, que le monde est éternel, car rien n'est plus absurde qu'un être qui naîtrait sans une matière préexistante ; mais, tout cela longuement établi, Jandun déclare ensuite que, comme catholique, il croit fermement que l'âme immatérielle, subsistant après la mort, peut souffrir d'un feu corporel avant de rejoindre son corps ressuscité, et que Dieu au début (mais il y a si longtemps !) créa le monde du néant, ce qui ne peut se démontrer ni par des arguments rationnels ni par le témoignage des sens, faute d'observateurs qui aient pu rapporter ce miracle.