Géhenne
- Nom féminin singulier
- Verbe à l'indicatif présent 1e personne du singulier
Définition
- dans la Bible, lieu de séjour des réprouvés
- enfer, torture
Forme dérivée du verbe « géhenner »
"géhenne" dans l'encyclopédie
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VAILLANT-COUTURIER MARIE-CLAUDE (1912-1996)
- Écrit par Charles-Louis FOULON
- 3 998 mots
- 1 média
Aragon évoqua, dès la clandestinité, ses souffrances comme celles de Maïe Politzer, qui ne survécut pas dans la « géhenne dont le nom siffle et souffle une affreuse chanson : Auschwitz, Auschwitz, ô syllabes sanglantes ». On ignorait cependant que, avec son extension de Birkenau conçue pour le génocide, Auschwitz pouvait alors exterminer douze mille personnes par jour.
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KHĀRIDJISME
- Écrit par Roger ARNALDEZ
- 10 202 mots
Les enfants des polythéistes (mushrikūn) iront dans la Géhenne avec leurs parents. Le croyant qui commet une grande faute (kabīra) devient infidèle : ainsi en fut-il d'Iblīs qui connaissait le Dieu unique et ne commit qu'une seule désobéissance. La doctrine khāridjite est surtout une doctrine d'action. On en trouve une bonne confirmation chez plusieurs poètes de la secte, dont les vers ont été rassemblés par Iḥsān ‘Abbās dans son recueil Shi‘r al-Khawāridj (Dār al-Thaqāfa, Beyrouth, sans date).
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ENFERS ET PARADIS
- Écrit par Olivier CLÉMENT et Mircea ELIADE
- 34 703 mots
- 3 médias
Aujourd'hui, dans la plupart des confessions chrétiennes, l'accent est mis sur l'intériorité de l'enfer et la liberté tragique de chacun, le salut étant l'humble attention à « la joie de l'amour du Christ : qu'est-ce que la géhenne, devant la grâce de sa Résurrection ? » (Isaac le Syrien, Traités escétiques, 60e traité).
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ESCHATOLOGIE
- Écrit par Michel HULIN
- 35 006 mots
- 1 média
Mais le judaïsme admet aussi, au moins par implication, un jugement individuel intervenant aussitôt après la mort, puisqu'il distingue parmi les défunts entre ceux qui, après un passage dans le feu purificateur, entrent dans le jardin d'Éden, véritable préfiguration du monde à venir, et ceux qui sont précipités dans la géhenne, soit pour l'éternité (selon les écoles les plus rigoristes), soit jusqu'à la résurrection finale.
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BERBÈRES
- Écrit par Salem CHAKER, Lionel GALAND et Paulette GALAND-PERNET
- 42 011 mots
Ainsi du souci morbide de représenter l'horreur physique du trépas, souci qui va du poème chleuh sur la bonne conduite de la vie (al-Awzali, 1714), avec le mourant qui « se tourne et se tord dans la lumière et dans la nuit / Livide le regard vague et l'œil qui se révulse », jusqu'aux vers touaregs (Ayr, 1992) montrant l'aimée infidèle maudite par le poète ; dans la Géhenne, son séant, sa joue, ses cheveux seront brûlés et sa « bouche hideuse en cendres tombera ».