Gauchesque
- Adjectif singulier invariant en genre
Définition
- relatif aux gauchos
"gauchesque" dans l'encyclopédie
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GAUCHESQUE LITTÉRATURE
- Écrit par Encyclopædia Universalis
- 1 644 mots
Genre poétique hispano-américain qui imite les payadas (ballades que chantaient traditionnellement, sur accompagnement de guitare, les gauchos errants en Argentine et en Uruguay). Le terme inclut, par extension, le fonds littéraire sud-américain qui traite du mode de vie et des conceptions des gauchos. Le gaucho, qui avait longtemps fait partie de la littérature populaire sud-américaine, devint au xixe siècle le thème de quelques-uns des meilleurs vers de la période romantique.
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HERNÁNDEZ JOSÉ (1834-1886)
- Écrit par Jean ANDREU
- 8 445 mots
Le premier volet était un réquisitoire contre l'injuste sort fait au gaucho ; le second est presque une acceptation indifférente de l'ordre nouveau qui met fin à l'âge d'or de la vie gauchesque. Plus qu'à l'intrigue, somme toute assez banale, l'originalité du poème tient à l'habileté d'une versification sans artifices ostentatoires, à l'emploi pertinent du langage populaire gaucho et à l'exactitude de la psychologie de ce type dans lequel tant d'Argentins se sont reconnus.
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MARTÍN FIERRO, José Hernández Fiche de lecture
- Écrit par Claude FELL
- 4 368 mots
Une littérature « gauchesque » « Ici je m'mets à chanter/ aux accords de ma guitare./ L'homme que tient éveillé/ une peine extraordinaire,/ comme l'oiseau solitaire,/ en chantant peut s'consoler. » Dès cette première strophe du poème, la condition malheureuse du gaucho, le cavalier qui surveille les troupeaux de la pampa, est affirmée, ce qui, dans la première partie, conduit le personnage central à la rébellion.
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GÜIRALDES RICARDO (1886-1927)
- Écrit par Sylvia MOLLOY
- 5 258 mots
C'était déjà bien là le monde exploité par la littérature « gauchesque » du xixe siècle, mais il serait erroné d'inclure Güiraldes dans ce mouvement littéraire : les poètes gauchesques chantaient, dans une langue imitée de celle des gauchos, un mode de vie qui leur était contemporain ; Güiraldes, lui, manie un langage enrichi d'influences littéraires diverses pour évoquer nostalgiquement un monde en voie de disparition : « Don Segundo est, comme le onzième livre de L'Odyssée, une évocation rituelle des morts, une nécromancie » (J.
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TERRA NOSTRA, Carlos Fuentes Fiche de lecture
- Écrit par Claude FELL
- 8 626 mots
- 1 média
Dans la dernière partie, peut-être la plus tourbillonnante et la plus lyrique, la plus disparate aussi, nous retrouvons l'Espagne du xvie siècle et son souverain figé dans un absolutisme stérile (il prendra, un moment, les traits de Franco), frappé de dégénérescence et de mort ; mais également le monde du 31 décembre 1999, submergé par une natalité galopante, que chaque nation tente de juguler en puisant dans ses « traditions » : à Rio, l'élimination se fait à travers un carnaval perpétuel et obligatoire ; à Buenos Aires, on organise des duels à partir de scénarios inspirés par les tangos ou par la poésie « gauchesque » ; à Moscou, on distribue des millions d'exemplaires des œuvres de Trotski, et toute personne surprise à les lire est fusillée ; le Mexique renoue avec les sacrifices aztèques, mais il est également dévasté par une guerre menée par les troupes nord-américaines : le pays, dont le président a été assassiné dans des conditions qui ne sont pas sans rappeler le coup d'État chilien contre Salvator Allende, n'est plus défendu que par quelques guérilleros réfugiés dans les montagnes autour de Veracruz.