Giaour
- Nom masculin singulier
Définition
- en histoire, terme péjoratif par lequel les Turcs désignent les non-musulmans
"giaour" dans l'encyclopédie
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BECKFORD WILLIAM (1759-1844)
- Écrit par Ann Daphné GRIEVE
- 3 662 mots
Comment ne pas reconnaître en effet, dans Giaour, la puissance démoniaque qui, pour ouvrir à Vathek les portes de l'enfer, réclame son butin de jeunes garçons, Beckford lui-même, dévorant à sa manière les adolescents qu'il recherche ? Une mère hideuse et satanique, flanquée de négresses borgnes et de muets, relance sans cesse Vathek lorsqu'il faiblit dans sa détermination et le contraint à respecter son pacte avec Satan.
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BYRON GEORGE GORDON (1788-1824)
- Écrit par François NATTER
- 24 439 mots
- 1 média
Les contes romantiques Les contes romantiques orientaux, Le Giaour (juin 1813), La Fiancée d'Abydos (nov. 1813), Le Corsaire (févr. 1814), Lara (août 1814), furent suivis d'autres récits historiques en vers, de la même veine tragique et romanesque : Parisina, le Siège de Corinthe (fév. 1816), Le Prisonnier de Chillon (déc. 1816), Mazeppa (juin 1819), L'Île (juin 1823).
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ORIENTALISME, art et littérature
- Écrit par Daniel-Henri PAGEAUX et Christine PELTRE
- 60 470 mots
- 8 médias
C'est ce qui apparaît dans l'opposition du Giaour et du Pacha dans le tableau de 1826 (coll. Potter-Palmer, Chicago), où Delacroix semble déjà manifester son attrait pour la « Barbarie ». Souvent plus tardivement que la France, l'Europe entière s'est émue pour la cause des Grecs : en Italie, l'insurrection du peuple opprimé est un exemple pour les adeptes du Risorgimento, comme l'exprime le tableau de Francesco Hayez (1791-1882), Les Réfugiés de Parga (1831, Pinacoteca Civica, Brescia).
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SATANISME, littérature
- Écrit par Max MILNER
- 19 632 mots
- 1 média
Ce culte de l'énergie se retrouve, opposé aux mêmes obstacles issus d'une morale puritaine, chez les héros de Byron : le Giaour, Lara, Childe Harold, mais avec deux traits qui les différencient profondément des révoltés blakiens. Le culte de l'excès ne correspond pas, chez eux, à une surabondance de vie, mais à une impression d'épuisement qui exige que soit élevé le seuil d'excitabilité pour que le sujet se sente vraiment vivre.