Glèbe
- Nom féminin singulier
Définition
- motte de terre
- en histoire, fonds de terre auquel les serfs étaient rattachés
"glèbe" dans l'encyclopédie
-
KIRSTEN WULF (1934-2022)
- Écrit par Nicole BARY
- 5 188 mots
« Nommer avec constance : les gens du village, /leur endurance, leur patience au travail, /avec des figures verbales dresser des monuments à une dynastie de cultivateurs/sans nom éclatant// dans le cours des mots se refléteront/ les flancs jaunes, semés d'avoine, /de ma terre promise, sa glèbe rude, crevassée, /sera la matière de mon chant » (Par où commencer, 1967).
-
STADLER ERNST (1883-1914)
- Écrit par Françoise AURIVAUD
- 2 918 mots
Le poète veut « retourner la glèbe », se « prodiguer aux obscurs et aux pauvres ». Désormais, Stadler use de vers très longs et non rimés, dans lesquels, souvent, le ton et le mouvement poétiques se perdent. Il y supplée par une surabondance d'images directes et crues. Le poète, comme Rilke l'avait déjà enseigné, ne doit fermer les yeux devant aucun des spectacles du monde.
-
NOVGOROD
- Écrit par Jean BLANKOFF et Wladimir VODOFF
- 5 721 mots
L'essentiel de la vie économique reposait sur l'agriculture et ses activités annexes, exercées sur les immenses territoires colonisés par Novgorod jusqu'à la mer Blanche et l'Oural, par les paysans de plus en plus attachés à la glèbe. À Novgorod et dans les bourgs (prigorody) vivait une population libre d'artisans ou de commerçants, dotée d'institutions élues par rue ou par quartier ; à Novgorod même, ces derniers étaient regroupés dans la corporation de Saint-Jean (Ivanovskoe sto).
-
CARLISME
- Écrit par Louis URRUTIA-SALAVERRI
- 6 289 mots
Les anciens volontaires royalistes (apostólicos), les habitants attachés à leur glèbe et à leurs fueros (privilèges locaux) sont les premiers à se lasser de la guerre et répondent en grande partie favorablement aux incitations pacifistes de Muñagorri et d'Aviraneta, dès 1838 et au début de 1839. Le cercle se resserre de plus en plus autour des courtisans de Charles V, des ultras, des partisans de l'Ancien Régime et de la religion comme foi politique.
-
SILLANPÄÄ FRANS EEMIL (1888-1964)
- Écrit par Régis BOYER
- 8 677 mots
Destin d'un homme et Des êtres humains dans la nuit d'été (Ihmiset suviyössä, 1934) peuvent bien proposer au lecteur telle histoire d'amour – la passion fruste d'un jeune paysan pour une femme sensuelle et plus âgée que lui, dans le premier cas – ou le contrepoint de plusieurs destinées affrontées pendant une seule longue nuit d'été, leur véritable personnage est le milieu naturel où ils évoluent, forêts sourcilleuses, nuit diaphane, frissons du vent et appels de la glèbe.