Godardienne

"godardienne" dans l'encyclopédie

• NOTRE MUSIQUE (J.-L. Godard)

  • Écrit par Marc CERISUELO
  • 4 800 mots

  Forme apaisée et cependant intense, Notre Musique donne le tempo – allegretto con malinconia – de ce qui pourrait bien apparaître comme une nouvelle période godardienne.

• ALAIN RESNAIS, LIAISONS SECRÈTES, ACCORDS VAGABONDS (S. Liandrat-Guigues et J.-L. Leutrat)

  • Écrit par Lucien LOGETTE
  • 5 395 mots
  • 1 média

  Bien peu de chose comparé à la fécondité de Claude Chabrol ou à la prolifération godardienne. Mais l'importance d'un auteur ne se mesure pas au nombre de ses films (que serait alors Jean Vigo ?), ni à celui de ses spectateurs. Elle s'évalue selon des critères non quantifiés, comme la résonance profonde, le lent travail au cœur de la sensibilité collective, la preuve par la non-usure du temps – toutes choses vérifiées, dans ce cas, par une œuvre parfaitement singulière qui s'est construite sans tapage, à l'écart des modes.

• BLIER BERTRAND (1939- )

  • Écrit par Frédéric STRAUSS
  • 5 980 mots
  • 2 médias

  Trop belle pour toi (1988) se veut une semblable entreprise de démolition conjuguée du rapport amoureux et du scénario, dont la musique de Schubert devient un des personnages, audace presque godardienne tempérée par l'efficacité d'une distribution qui voit Gérard Depardieu préférer Josiane Balasko à la beauté parfaite de Carole Bouquet. Soucieux de ne pas s'éloigner d'un public qu'il entend faire réagir à son projet déstabilisateur mais fédérateur (l'exploration des rapports de forces et des jeux de rôles cruels qui dominent la vie sentimentale et sexuelle), Bertrand Blier s'est régulièrement ouvert à une veine plus tendre, avec Préparez vos mouchoirs (1978) et Beau-père (1981), rendus un peu fades par ses efforts pour atténuer le tabou de la sexualité entre adultes et adolescents, puis avec La Femme de mon pote (1983) et Un, deux, trois, soleil (1993), où le thème de la violence des banlieues était pris à contre-pied par un esprit fantaisiste mais quelque peu artificiel.

• GODARD JEAN-LUC (1930-2022)

  • Écrit par Jean-Louis LEUTRAT et Suzanne LIANDRAT-GUIGUES
  • 17 438 mots
  • 6 médias

  La logique godardienne est de dévaluer le discours, domaine du sens, au profit du « voir » – étant entendu que dévaluer le discours n'est pas dévaluer la langue que le cinéaste sait mettre en valeur au fil de ses montages textuels. Le sens doit venir après et non avant. Le cinéma peut montrer vraiment ce qui s'est passé, à condition de se faire « vision ».