Gouailleuse
- Adjectif féminin singulier
Définition
- celle qui plaisante avec ironie
"gouailleuse" dans l'encyclopédie
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LAURE ODETTE (1917-2004)
- Écrit par Encyclopædia Universalis
- 769 mots
Sa verve gouailleuse à l'accent parisien est à l'origine de grands succès, comme les chansons Tango immobile ou Mon Manège à moi qui évoquent un Paris disparu. Au théâtre, elle s'illustre dans Un homme comme les autres d'Armand Salacrou ou Joyeuses Pâques de Jean Poiret. Elle tourne aussi au côté des plus grands acteurs de cinéma comme Jean Gabin (La Marie du port, 1949, de Marcel Carné), Michel Serrault (Le Viager, 1972, de Pierre Tchernia), ou Dirk Bogarde (Daddy Nostalgie, 1990, de Bertrand Tavernier).
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VIMAR NICOLAS STANISLAS AUGUSTE (1851-1916)
- Écrit par Laura NOESSER
- 2 330 mots
L'atmosphère gouailleuse frôle parfois la vulgarité pour rendre « les airs entendus et la muette insolence » du boy Jingo, l'éléphant héros du Boy de Marius Bouillabès (1906) : ici pas question de sagesse ni de bonhomie, vertus qui feront la réputation de Babar, une génération plus tard. Vimar campe avec faconde un univers burlesque d'animaux acteurs, tour à tour clowns et victimes dans leur relation de dépendance avec la société humaine ; la verve caricaturale jaillit dans un goût du gag dont on peut trouver la descendance chez Walt Disney.
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LAFONT BERNADETTE (1938-2013)
- Écrit par Alain GAREL
- 3 584 mots
- 1 média
Fraîche, vive, accorte, gouailleuse, spirituelle, l'air gourmand, elle devient alors une des figures de proue de la Nouvelle Vague. Ainsi, elle tourne sous la direction de Jacques Doniol-Valcroze dans L'Eau à la bouche (1960), de Claude de Givray dans Une grosse tête (1961) et dans Tire au flanc 62 (1962) et, surtout, de Claude Chabrol dans À double tour (1959), Les Bonnes femmes (1960) et Les Godelureaux (1961), ou en compagnie d'autres comédiens qui sont attachés à cette mouvance, tels Jean-Claude Brialy, Claude Rich et Jean-Paul Belmondo, dans La Chasse à l'homme d'Édouard Molinaro (1964).
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LEMARQUE FRANCIS (1917-2002)
- Écrit par Guy ERISMANN
- 4 029 mots
De son côté, Paris se retrouve dans sa diction précise et gouailleuse, qu'il utilise avec intelligence et noblesse. Il reste le chanteur de La Rue de Lappe où il est né, le chantre des amoureux de Paris, de la Seine, tel qu'on le voyait dans son spectacle Paris populi, conçu en 1973, créé en 1974 à la fête de L'Humanité avant de devenir en 1976 un succès audiovisuel sur scène, combinant chansons et techniques audiovisuelles.
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RIMITTI CHEIKHA (1923 env.-2006)
- Écrit par Éliane AZOULAY
- 4 482 mots
Car c'est sur scène que Cheikha Rimitti donnait toute la mesure de son humour lancinant, de son sens de la provocation, de sa sensualité ravageuse, distillant son raï hypnotique avec une verve gouailleuse, le menant tour à tour vers un blues lancinant ou vers des onomatopées syncopées pimentées de funk ou de reggae. Soudain, elle dénouait ses cheveux qu'elle portait longs, jusqu'au bas du dos, faisant fi des interdits culturels et religieux imposant aux femmes de masquer leurs charmes, et ondulait des hanches de la manière la plus suggestive sans jamais sombrer dans la vulgarité.