Griserie
- Nom féminin singulier
Définition
- le fait d'être grisé, légèrement ivre
- le fait d'être grisé, dans un état euphorique
"griserie" dans l'encyclopédie
-
KARSAVINA TAMARA PLATONOVNA (1885-1978)
- Écrit par Jane PATRIE
- 2 641 mots
- 1 média
C'est la danseuse née qui s'offre à la griserie des choses irréelles. C'est la femme qui rayonne de cet attrait oriental, irrésistible et mélodieux » (Comœdia illustré, 15 mai 1912). En 1931, Karsavina cesse de se produire sur scène et publie Souvenirs de Tamara Karsavina, Ballets russes (Theatre Street, 1930), suivi de Ballet Technique (1956) et de Classical Ballet : the Flow of the Movement (1962).
-
ELEPHANT (G. Van Sant)
- Écrit par N.T. BINH
- 5 601 mots
La mobilité de la caméra et la beauté des images provoquent dans un premier temps une sorte de griserie formelle, accentuée par l'utilisation discrète du ralenti dans certains plans, et surtout par une dislocation temporelle qui rappelle que nous sommes bien dans une fiction, et non dans le réel : par le biais de quelques flash-back, nous reconnaissons d'une séquence à l'autre les mêmes instants, refilmés avec des protagonistes qui, la première fois, étaient des figurants.
-
RIMSKI-KORSAKOV NIKOLAÏ ANDREÏEVITCH (1844-1908)
- Écrit par Michel-Rostislav HOFMANN
- 6 535 mots
- 1 média
Il y a chez lui une sorte de griserie physique du son instrumental qui annonce Richard Strauss, Ravel, Stravinski et Prokofiev. Les harpes de Daphnis et Chloé, le contre-basson utilisé par Dukas dans L'Apprenti sorcier ont subi l'influence de Rimski-Korsakov, et le grand carnaval de Pétrouchka a été préparé par la scène du marché de Novgorod, dans Sadko.
-
JACKIE BROWN (Q. Tarantino)
- Écrit par Frédéric STRAUSS
- 6 212 mots
L'amour du cinéma, lorsqu'il est forgé par la vidéo, se singularise par un éclectisme sauvage, un goût plus marqué pour le cinéma de genre et un fétichisme de la citation exacerbé jusqu'à la griserie formelle. Cette forme particulière de cinéphilie a incontestablement marqué le style de Tarantino, qui se distingue par sa capacité à créer des images fortes, des scènes « cultes » (Pulp Fiction en est une collection), son habileté à revisiter les genres (notamment le film de gangsters, mais aussi le western sous une forme urbaine) et à manier le premier et le second degré dans la représentation de la violence.
-
HOU HSIAO-HSIEN (1947- )
- Écrit par Frédéric STRAUSS
- 7 021 mots
- 1 média
Mais la griserie la plus intense vient de la mise en scène, qui crée une sorte de continuum hypnotique grâce à un montage presque insensible (aucune coupe franche, seulement des fondus au noir et des plans séquences), et à une composition de lumières sombres et dorées. Le récit ne met pas en péril cette envoûtante harmonie, car Hou Hsiao-hsien s'intéresse surtout aux moments d'abandon (avant ou après l'acte sexuel, jamais montré), comme s'il voulait filmer ce qui existe entre les personnages : du temps partagé, un espace commun, et aussi un vide qui plonge chacun dans un vague-à-l'âme solitaire.