Grondant
- Adjectif masculin singulier
- Verbe au participe présent
Définition
- (en langage recherché) qui gronde, qui fait entendre un bruit sourd et menaçant
Forme dérivée du verbe « gronder »
"grondant" dans l'encyclopédie
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GELMAN JUAN (1930-2014)
- Écrit par Bernard SESÉ
- 3 749 mots
Une tonalité sarcastique se manifeste dès Violín y otras cuestiones (1956), comme dans « Oraison » : « Notre Père,/ Qui es au ciel descends, j’ai oublié/ Les prières que m’enseignait ma mère-grand,/ La pauvre, elle repose maintenant,/ Elle n’a plus rien à laver, à nettoyer, elle n’a plus/ À s’inquiéter tout au long de la journée des vêtements,/ Elle n’a plus à veiller la nuit, égrenant les chagrins,/ Priant, te demandant des choses, te grondant doucement.
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BRIK LILI (1891-1978)
- Écrit par Jean-Pierre LEONARDINI
- 4 939 mots
Au milieu des portraits grandeur nature du géant (« Je passais sous sa main ») et des affiches bariolées, dans la rumeur de la voix grondant sur un gramophone, la jeune fille ardente perce encore sous la vieille dame de quatre fois vingt ans. Son français raffiné, enveloppé d'accent russe, prouve à lui seul la civilisation. « On oublie trop souvent qu'elle était aussi un excellent sculpteur », rappelle Aragon.
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ADY ENDRE (1877-1919)
- Écrit par André KARATSON
- 10 295 mots
- 1 média
Il court sans fin, le char grondant d'Élie ! » Si la solitude menace dans les hauteurs, elle est encore plus redoutable parmi les hommes. Car le Moi exacerbé exige sa rançon. Plus les contours de l'individu sont tracés avec fermeté, plus il s'isole des autres, plus il devient conscient de ses abîmes. Ady a hâte d'y descendre, il se fait explorateur des ténèbres tantôt avec la rageuse inquiétude d'un Baudelaire tantôt avec les sanglots apaisants d'un Verlaine.
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MAÏAKOVSKI VLADIMIR VLADIMIROVITCH (1893-1930)
- Écrit par Claude FRIOUX
- 16 772 mots
- 1 média
Nous, citadins, nous ignorons les forêts, les champs et les fleurs, nous ne connaissons que les tunnels des rues avec leurs mouvements, leur bruit grondant, leurs lueurs fugitives, leur éternel va-et-vient [...]. Le mot ne doit pas décrire, mais exprimer par lui-même. Le mot a son parfum, sa couleur, son âme. Or le rythme de la vie a changé. Tout a acquis une rapidité fulgurante comme sur les bandes du cinématographe.
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DELPHES
- Écrit par Bernard HOLTZMANN et Giulia SISSA
- 52 911 mots
- 9 médias
Dans ce chaos de merveilles et d'informations, qui rendent hommage à Apollon clarificateur, le dieu du bon conseil, on a peine à reconnaître son inspiration : son effervescent suppléant, Dionysos Grondant (Bromios), le dieu de l'excès et des états seconds, semble bien garder quelques droits sur ce lopin abrupt du Parnasse ; par la démesure de son paysage et l'anarchie de ses monuments, Delphes manifeste Dionysos au nom d'Apollon.