Guède
- Nom féminin singulier
Définition
- en teinturerie, pastel de couleur bleue
"guède" dans l'encyclopédie
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PASTEL, botanique
- Écrit par Jacques MÉRAND
- 870 mots
La guède, ou pastel, est une plante tinctoriale (Isatis tinctoria L.) dont les feuilles, par fermentation, abandonnent une couleur bleue voisine de l'indigo. L'usage du pastel était déjà connu en Mésopotamie, en Égypte pharaonique et dans le monde gréco-romain. Cité sous le nom de guesde dans les chartes du xie siècle, le pastel devait prendre une importance croissante au Moyen Âge.
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AMIENS
- Écrit par Pierre-Jean THUMERELLE
- 4 412 mots
- 3 médias
La prospérité d'Amiens, ville de la Hanse, centre de négoce du blé et du vin et surtout de la guède (pastel bleu), permit d'y construire, aux xiiie et xive siècles, la plus vaste cathédrale gothique de France, célèbre pour l'élancement de sa nef et la statuaire de ses façades (le Beau Dieu, l'Ange). Après les troubles de la guerre de Cent Ans, des querelles franco-bourguignonnes et des guerres de Religion, le développement de la ville reposa sur le textile (serges, satins, camelots et calicots de laine), puis sur le monopole de la fabrication des velours (Manufacture royale de coton créé en 1765) ainsi que sur les fonctions de capitale provinciale.
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TEINTURES PRÉCIEUSES DE LA MÉDITERRANÉE (exposition)
- Écrit par Monique LÉVI-STRAUSS
- 5 968 mots
Le pastel, appelé aussi guède, est une plante crucifère, seule source d'indigo indigène en Europe. Ses tiges sont broyées en une pâte (pastel) que l'on façonne en boules appelées coques ou cocagnes. Il fallait un long travail de fermentation pour parvenir à teindre les tissus en bleu. Employé pur au Moyen Âge, ou renforcé à l'indigo d'importation dès le xviie siècle, le pastel n'est pas seulement la source de teintures bleues grand teint, il est aussi la base de nombreuses couleurs composées.
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COULEURS, histoire de l'art
- Écrit par Manlio BRUSATIN
- 56 798 mots
- 2 médias
En France domine très nettement l'usage de la teinte bleu sombre de la guède, illustrée par les fameux pers de Châlons et de Provins, étoffes dont on pense qu'étaient vêtues les dames des Très Riches Heures du duc de Berry ou les Vierge de Jean Fouquet. Les verts et les noirs des Flandres sont également célèbres, et ils apparaissent dans de nombreuses peintures (portraits de Frans Hals ou de Van Dyck par exemple) : les premiers sont d'une tonalité chaude, obtenue par divers bains d'extraits de racine d'aulne (teinture aux racines), les autres d'un ton plus froid et d'un brillant bleuâtre dû à diverses immersions et cuissons dans la guède.
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AMÉRIQUE LATINE Les religions afro-américaines
- Écrit par Roger BASTIDE
- 17 457 mots
- 1 média
Ces cérémonies comportent actuellement trois parties : la première est consacrée aux Loa (les grands Voduns) ; la deuxième aux Zaka, ou « cousins » (les dieux de l'agriculture et de la fertilité des champs) ; la dernière aux Guede, ou esprits des morts (divinités d'une population des environs d'Abomey, au Bénin – les Guedevi –, qui a été conquise par les Dahoméens).