Hésiodique
- Adjectif singulier invariant en genre
Définition
- relatif à la vie et à l'œuvre d'Hésiode, poète grec du milieu du VIIIe siècle avant J.-C.
"hésiodique" dans l'encyclopédie
-
HÉSIODE (VIIIe-VIIe s. av. J.-C.)
- Écrit par Marcel DETIENNE
- 13 711 mots
Fonction de souveraineté, fonction guerrière et fonction de fécondité, tels sont les trois niveaux du mythe hésiodique. Mais ce schéma d'origine indo-européenne, Hésiode le réinterprète dans une perspective religieuse, en le soumettant à la tension des deux principes de dikè et d'hubris, de justice et de surdroit. Au terme du cycle qui commence dans la pure justice de l'âge d'or, Hésiode annonce, à la manière d'un prophète, un âge de pure violence, tout entier abandonné au surdroit.
-
THÉOGONIE, Hésiode Fiche de lecture
- Écrit par Florence BRAUNSTEIN
- 4 244 mots
- 1 média
Au viiie et au viie siècle avant J.-C., Hésiode compose le long poème de la Théogonie, dans lequel il présente la multitude des dieux célébrés par les mythes grecs. Trois générations divines s'y succèdent : celle d'Ouranos, celle de Chronos, celle de Zeus. À cette généalogie divine s'ajoute une cosmogonie qui retrace la création du monde. Le triomphe de Zeus Après un long et traditionnel prologue à la gloire des Muses, Hésiode se présente, puis narre comment l'Érèbe (les Ténèbres), le Tartare (les Enfers) et la nuit (Nyx) puis le jour (Héméré) et le ciel supérieur (Aether) sortirent du chaos originel.
-
MUSES LES
- Écrit par Barbara CASSIN
- 2 867 mots
- 4 médias
Parfois filles d'Harmonie, ou de Terre et de Ciel, la tradition hésiodique les fait naître des neuf nuits où Zeus s'unit à Mémoire qui enfanta, avec « neuf filles de même souffle », « l'oubli des maux et la trêve des soucis ». Cet oubli qui naît de la mémoire — Freud pourrait-il dire sublimation ? — a neuf noms : Clio (la célèbre), Euterpe (la bien-plaisante), Thalie (l'abondante), Melpomène (la chanteresse), Terpsichore (celle que le chœur réjouit), Ératô (l'aimée), Polymnie (celle aux tant d'hymnes), Uranie (la céleste) et Calliope (la belle voix), la première de toutes ; il correspond, peu à peu, à neuf arts, parfois changeants : dans l'ordre, l'histoire, la poésie lyrique (ou bien la flûte), la comédie, la tragédie, la danse, la poésie érotique, l'hymne, l'astronomie, la poésie épique enfin.
-
APHRODITE
- Écrit par Laurence KAHN
- 4 095 mots
- 4 médias
Née de Zeus et de Dionè, selon Homère (Iliade, V, 365), la déesse grecque Aphrodite est, selon la tradition hésiodique, surgie de la semence écumeuse jaillie des parties sexuelles d'Ouranos mutilé, que son fils Kronos avait jetées dans la mer (Théogonie, 173 et suiv.). Le flot la porte alors vers Cythère et Chypre (Odyssée, II, 288 ; XVIII, 193), ce qui explique l'hypothèse de l'origine orientale de la déesse (cf.
-
OURANIENS DIEUX
- Écrit par Robert DAVREU
- 4 666 mots
Quoi qu'il en soit, ce qu'on peut remarquer ici, c'est, malgré des différences considérables entre les « formes » des dieux célestes, malgré des attributs qui ne se laissent pas tous et pas entièrement expliquer par le caractère ouranien, une parenté entre les différentes formations religieuses, si éloignées qu'elles soient les unes des autres dans l'espace et dans le temps, au niveau de l'explication théo-cosmogonique : ainsi dans la mythologie polynésienne aussi bien que dans la théogonie hésiodique, l'événement primordial est la séparation du Ciel (Rangi, Ouranos) et de la Terre (Papa, Gaïa), le culte de celui-là témoignant par sa pauvreté même de l'éloignement et de la transcendance du ciel par rapport à l'homme, qui ne vient d'ailleurs au jour, ne sort des entrailles de la Terre où le Ciel le tenait enfoui qu'au moment de la séparation (cf.