Haïkaï

"haïkaï" dans l'encyclopédie

• BASHŌ (1644-1694)

  • Écrit par René SIEFFERT
  • 8 092 mots

  Des milliers de haiku semés au vent, au hasard des rencontres, et pieusement recueillis dans les compilations du Shō-mon, d'innombrables versets alternant avec ceux de ses disciples dans des haikai-renga, des notes de voyage et des méditations poétiques, voilà de quoi, en effet, se compose l'œuvre écrite du poète. Pour lui l'art est la vie, « le haikai n'est pas dans la lettre, mais dans le cœur », et l'idéal serait de « transmuer le cœur en haikai », cela en accord total avec la nature et les saisons.

• BRAUTIGAN RICHARD (1935-1984)

  • Écrit par Marc CHÉNETIER
  • 2 932 mots

  Ce natif du Nord-Ouest américain trouvera dans le haïkaï et le « roman du je » la possibilité d'une expression centrée sur l'instant, la fugacité des choses et la simplicité des formes. De manière facétieuse dans Retombée de sombrero (1976), plus sérieuse dans Tokyo-Montana Express (1981), plus émouvante et dépouillée dans Mémoires sauvés du vent (1982), son dernier ouvrage publié, cette esthétique est sans doute celle vers laquelle, à en croire les inédits, il orientait un nouveau pan de sa production.

• COLLOT SERGE (1923-2015)

  • Écrit par Pierre BRETON
  • 2 850 mots

  (1966), D'un opéra de voyage (1967) et Points d'aube (1968) de Betsy Jolas, Cinq églogues d'André Jolivet (1967), Jelek de György Kurtág (1965), Paraboles de Paul Méfano (1965), Sept haïkaï d'Olivier Messiaen (1962), Ikhoor de Iannis Xenakis (1978, avec le Trio à cordes français). Luciano Berio a dédié à Serge Collot la Sequenza VI, pour alto solo (toutefois créée par Walter Trampler, en 1967).

• MASAOKA SHIKI (1867-1902)

  • Écrit par Jean-Jacques ORIGAS
  • 3 816 mots

  Il est à la fois créateur, théoricien (Principes essentiels du haikai, Haikai-taigai, 1895) et animateur. À travers le pays se multiplient les cercles qu'il inspire. Des difficultés de santé, puis une maladie longue et inexorable accusent encore l'énergie dont il fait preuve. Son attitude obéit à deux impératifs. Il ne veut exclure du domaine poétique nulle parcelle de réalité, si insignifiante puisse-t-elle paraître : c'est la fonction du haiku d'en révéler les contours et les couleurs, le charme et le sens, grâce à sa brièveté, à ses ressources verbales inattendues, entretenues par un entraînement systématique.

• MESSIAEN OLIVIER (repères chronologiques)

  • Écrit par Alain PÂRIS
  • 5 369 mots

  30 octobre 1963 Les Sept Haïkaï, « esquisses japonaises pour piano et petit orchestre », sont créés au théâtre de l'Odéon, à Paris, par Yvonne Loriod et l'ensemble du Domaine musical sous la direction de Pierre Boulez. 17 octobre 1964 Couleurs de la Cité céleste, pour piano et ensemble instrumental, commande de Heinrich Strobel, est créé au festival de Donaueschingen, par Yvonne Loriod et l'ensemble du Domaine musical sous la direction de Pierre Boulez.