Heideggérien

"heideggérien" dans l'encyclopédie

• NON-ÊTRE

  • Écrit par Henry DUMÉRY
  • 1 949 mots

  En professant la distinction de l'être et de l'étant, Heidegger tend, malgré son vocabulaire, à irréaliser le premier pour mieux enfermer le second dans la finitude (entre l'être heideggérien et le non-être néo-platonicien, on décèle des affinités mais non avouées, non voulues). De son côté, sous le nom de néant, Sartre prend en thème la liberté et en fait une négation de l'être.

• JANICAUD DOMINIQUE (1937-2002)

  • Écrit par Francis WYBRANDS
  • 3 112 mots

  Le questionnement heideggérien demeure le levier permettant de poursuivre les analyses. Jamais, toutefois, les tentations théologiques (interrogées avec force dans Le Tournant théologique de la phénoménologie française, 1991, et La Phénoménologie éclatée, 1998) ne seront acceptées. Si la raison doit être interrogée, c'est au nom de son idéal et de ses multiples possibilités qu'elle doit être envisagée.

• HENRY MICHEL (1922-2002)

  • Écrit par Jean GREISCH
  • 4 371 mots
  • 1 média

  Le qualificatif de « matérielle », ajouté au terme de « phénoménologie » se substitue chez Henry au concept husserlien d'intentionnalité et au concept heideggérien de souci, parce que la « matière première » de toutes les descriptions phénoménologiques est constituée par l'auto-affection. Le radicalisme d'une pensée commandée par « l'immédiation pathétique en laquelle la vie fait l'épreuve de soi » n'a pas empêché Henry de mettre son interprétation de l'être comme vie à l'épreuve de descriptions phénoménologiques consacrées à la corporéité, l'agir et l'art.

• LE BUISSON ARDENT ET LES LUMIÈRES DE LA RAISON (J. Greisch)

  • Écrit par Michaël FOESSEL
  • 5 475 mots

  Comparant l'entreprise de Ricœur au thème heideggérien d'une métaphysique déterminée secrètement par la théologie, le livre comporte une conclusion en forme d'ouverture, ce qui laisse à penser que le paradigme herméneutique n'a pas encore épuisé sa fécondité. Dès lors, l'ouvrage se présente aussi comme les prolégomènes à toute nouvelle compréhension du religieux qui se voudra philosophique.

• CORBIN HENRY (1903-1978)

  • Écrit par Jean-Louis VIEILLARD-BARON
  • 5 601 mots

  Dès 1934, il avait reconnu le génial apport de l'existentialisme heideggérien, qui le fascinait par sa rupture avec le rationalisme universitaire et avec les philosophies de l'histoire. Envoyé par Julien Cain à Istanbul, il commence alors son aventure orientale, accompagné de son épouse, Stella Corbin. Dès la fin de la guerre, il va partager sa vie entre l'Orient (à l'Institut d'iranologie, aux universités de Mecched et de Téhéran) et l'Occident (où il reprend la chaire de Louis Massignon à l'École pratique des hautes études).