Hiérophanie
- Nom féminin singulier
Définition
- concept introduit par Mircea Eliade dans ses travaux sur le sacré et qui signifie que quelque chose de sacré se montre à nous, se manifeste
"hiérophanie" dans l'encyclopédie
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NUMINEUX
- Écrit par Alain DELAUNAY
- 6 441 mots
Pour asseoir cette approche, Eliade propose le concept de « hiérophanie », terme plus général que celui de numineux et désignant le fait que « quelque chose de sacré se montre à nous, se manifeste ». Ce concept est très important en ce qu'il court-circuite la plupart des débats nés de l'évolutionnisme culturel et du sociologisme dans l'anthropologie religieuse.
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CYCLE
- Écrit par Alain DELAUNAY
- 3 802 mots
Eliade, pour qui le temps cyclique est d'abord une hiérophanie, va accepter les positions de la psychologie des profondeurs de Jung. S'opposant à des chercheurs tels que Marcel Granet ou Marcel Mauss, qui affirment une origine sociale de la rythmicité du temps sacré, Eliade a soutenu que c'est, au contraire, à partir de l'intuition première, a priori ou archétypique, d'un temps cyclique, que l'être humain organise la réalité collective et les rituels temporels qui scandent la vie sociale.
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OCCULTISME
- Écrit par René ALLEAU
- 7 271 mots
Les occultistes de la Belle Époque Dans un ouvrage important pour l'histoire de l'occultisme dans les dernières années du xixe siècle, Les Compagnons de la Hiérophanie, Victor-Émile Michelet a retracé avec beaucoup de talent les aventures chevaleresques et les conditions souvent pittoresques d'une quête juvénile et enthousiaste du « savoir perdu » grâce à laquelle devait apparaître le mouvement occultiste de la Belle Époque, illustré principalement par les œuvres de Stanislas de Guaïta (1861-1897), Joséphin Péladan (1850-1915), Paul Sédir (Yvon Le Loup, 1871-1926), Grillot de Givry (1874-1929), Paul Choisnard (1867-1930), Ernest Bosc (1837-1920), Albert Jounet (1860-1923), Marc Haven (Dr Emmanuel Lalande, 1868-1926), Charles Barlet (Albert Faucheux, 1838-1921) et, enfin, de Papus (Dr Gérard Encausse, 1865-1916), le plus fécond des auteurs « occultistes » et le plus efficace des propagandistes de cette école « néo- spiritualiste ».
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CHINOISE (CIVILISATION) La pensée chinoise
- Écrit par Claude GRÉGORY
- 18 865 mots
- 3 médias
En l'unité suprême de l'univers, taiyi, réside l'hiérophanie du dao. De même que les mathématiciens parlent du calcul ternaire, réservé à certain type de computeur, en faisant observer qu'il résiste à l'entendement humain, de même les Chinois évoquent ou invoquent le dao. Celui qui parvient à briser la muraille de l'entendement ou, mieux, à la dissoudre en dissolvant l'entendement lui-même pour se retrouver – dès lors sans objectivité – réunifié en taiyi, par une sorte de coalescence que le langage est impuissant à énoncer, celui-là est le zhen ren, « l'homme véritable », « l'homme qui chevauche le vent ».
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PRIÈRE ET CONTEMPLATION
- Écrit par Albert-Marie BESNARD
- 22 527 mots
- 1 média
En outre, devant l'hiérophanie et s'il surmonte la crainte, l'homme religieux éprouve ce qu'on pourrait désigner comme l'embryon du mysticisme : un sentiment de fusion heureuse avec une présence englobante, la certitude d'avoir entrevu les racines des choses, ou ce fameux sentiment de dépendance analysé par Rudolph Otto, « sentiment de la créature qui s'abîme en son propre néant et disparaît devant ce qui est au-dessus de toute créature ».