Idylle
- Nom féminin singulier
Définition
- petit poème contant l'amour
- relation amoureuse tendre et naïve
"idylle" dans l'encyclopédie
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IDYLLE, genre littéraire
- Écrit par Georges MOLINIÉ
- 3 260 mots
De ce point de vue, on peut se demander si, dans l'Antiquité latine, Ausone, ce Bordelais du ive siècle, n'est pas le vrai représentant de l'idylle. On peut en effet considérer que son plus fameux poème, La Moselle, constitue un modèle dans la veine moderne de l'idylle : description animée et pittoresque d'un décor naturel. Dès lors, on admettra sans peine que la poétique de l'idylle réside dans la fusion d'un épanchement personnel, sentimental (le ton lyrique ou élégiaque) et d'une description de la nature (qui permet la pratique de l'églogue, qu'elle soit ou non dialoguée).
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MÖRIKE EDUARD (1804-1875)
- Écrit par Henri PLARD
- 6 739 mots
Un succès tardif Mörike est, dans ses rythmes, d'une rare versatilité et se meut avec aisance dans les mètres courts de la poésie populaire, comme dans les strophes strictes de modèle antique, et dans l'hexamètre ou le distique classiques, traités sans pédantisme, et dont il tire souvent des effets comiquement pompeux, opposés à la minceur du sujet : ainsi dans le plus vaste de ses poèmes, l'Idylle sur le lac de Constance (Idylle am Bodensee).
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ÉGLOGUE
- Écrit par Daniel DEVOTO
- 635 mots
En espagnol, le terme a subi une évolution particulière : il désigne généralement une petite pièce théâtrale, dont les personnages sont naturellement des bergers, mais dont le genre, plus éloigné de la convention pastorale qui règne dans la poésie lyrique (idylle), accepte des formes dialectales et des caractères rustiquement comiques. L'églogue fut inaugurée, dans les toutes premières années du xve siècle, par Juan del Encina et Lucas Fernández.
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GATTO ALFONSO (1909-1976)
- Écrit par Gilles QUINSAT
- 5 822 mots
Même la peinture est chez lui « idylle », dans l'acception retenue plus haut : un livre de 1969, Rime di viaggio per la terra dipinta (Rimes d'un peintre en voyage), qui recueille cent pièces lyriques écrites parallèlement à l'exécution de cent toiles à la détrempe, vient témoigner, en pleine maturité, de l'attraction réciproque et de la compatibilité entre deux domaines de la création formellement différents.
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BION (IIIe s. av. J.-C.)
- Écrit par Dominique RICHARD
- 968 mots
Nous possédons de lui un Chant funèbre en l'honneur d'Adonis — idylle en quatre-vingt-dix-huit vers qui raconte les amours d'Adonis et d'Aphrodite, la mort du héros blessé à la chasse par un sanglier, le deuil d'Aphrodite auquel s'associent les divinités champêtres — ainsi que quelques autres idylles moins considérables. On peut lui reprocher la mièvrerie sentimentale ; toutefois, ses vers, gracieux et raffinés, ne manquent pas de charme.