Igné
- Adjectif masculin singulier
Définition
- qui est en feu
- se dit d'un bloc éruptif, sorti sous forme de masse en fusion
"igné" dans l'encyclopédie
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DÉCOUVERTE DE L'HYDROGÈNE PAR CAVENDISH
- Écrit par Bernard PIRE
- 4 000 mots
Les recherches des chimistes étaient alors imprégnées par la théorie du phlogistique, développée par le médecin allemand Georg Ernst Stahl, qui considérait que tout corps inflammable contient un principe igné – appelé phlogistique – qui se dégage sous la forme d’une flamme, laissant des cendres « déphlogistiquées ». Dans une sorte de préface, Cavendish précise d’abord sa façon de récupérer les gaz produits lors de ses expériences, puis de les transférer d’un récipient à un autre en s’assurant de leur caractère étanche par l’emploi d’un lut composé d’une poudre d’amande mélangée à de la colle et battue de façon répétée par un lourd marteau.
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PHLOGISTIQUE
- Écrit par Georges KAYAS
- 4 176 mots
Il est introduit par Stahl en ces termes : « Je crois être fondé à dire que premièrement, relativement au feu, ce principe sulfureux est non seulement un être approprié au mouvement igné et même celui qui y semble uniquement destiné, mais encore, à parler raisonnablement, ce principe est le feu corporel, la vraie matière de feu. Cependant, hors de la mixtion, il ne donne point de feu, il se dissipe et se volatilise en particules invisibles ou, du moins, il produit simplement de la chaleur qui est un feu très divisé [.
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AGNI
- Écrit par Jean VARENNE
- 4 981 mots
À ce titre, les caractéristiques propres à l'élément igné sont toujours présentes dans la mythologie du dieu Agni : il est celui qui réchauffe, qui éclaire, qui purifie, qui détruit (en réduisant en cendres), qui règne sur la nourriture humaine (il préside à la catégorie du cuit, tenue pour supérieure à celle du cru). Les Indiens védiques, cependant, dépassent largement la simple vénération de l'élément feu : d'une part, ils font d'Agni un dieu véritable, doué d'une personnalité bien marquée et s'intégrant parfaitement au panthéon ; d'autre part, faisant la synthèse des fonctions élémentaires du feu, ils voient en lui une des deux forces qui assurent la vie du cosmos.
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MÉTALLURGES
- Écrit par Jean DELUZAN
- 12 234 mots
» Le feu est semence spirituelle ; l'Esprit saint (esprit igné) est représenté sous la forme de flamme ardente ; c'est lui qui rend enceinte la Vierge pure, et féconde les métaux. Son approche éveille le métal, les noces se célèbrent, l'accouchement se produit donnant accès à une dimension nouvelle. D'après Eusèbe de Césarée, le feu évoque « l'essence ignée » et l'incorruptibilité divine ; selon Hildegarde de Bingen, le feu éclairant transmet la puissance vivifiante : noir, il participe à l'obscurité infernale ; ainsi, le forgeron pourra exercer deux pouvoirs : divin et démoniaque.
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EMPÉDOCLE (env. 490-env. 430 av. J.-C.)
- Écrit par Jean BOLLACK
- 16 011 mots
- 1 média
Le feu mêlé d'air se concentre pour former l'hémisphère igné, tandis que la vapeur montée des eaux emplit l'autre moitié du ciel. L'univers s'allonge et prend la forme d'un œuf. Retenus dans le mélange, mais toujours portés à se retrouver, les éléments animent par leurs qualités propres le dynamisme de la physique empédocléenne. Le feu entraîne la rotation des deux hémisphères du jour et de la nuit.