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Illettré

  • Nom masculin singulier
  • Adjectif masculin singulier

Définition

Employé comme adjectif

  1. qui ne sait ni lire ni écrire (analphabète)
  2. (vieilli) qui n'a pas d'instruction

Employé comme nom

  1. celui qui ne sait ni lire, ni écrire

"illettré" dans l'encyclopédie

  • ILLETTRISME

    • Écrit par José MORAIS
    • 5 322 mots

    L’illettré étant celui qui n’est pas lettré, la négation de « lettrisme » ne tient pas compte du fait que ce mot désigne déjà un courant littéraire. Plus problématique encore, le terme illettré devrait désigner l’adulte qui ne sait ni lire ni écrire, généralement parce que, n’ayant jamais été scolarisé – ou trop brièvement ou pauvrement –, il n’a jamais acquis les habiletés correspondantes (on dit de l’enfant, avant qu’il n’apprenne à lire et à écrire, qu’il est prélettré).

  • SARĪ AL-SAQAṬI (mort en 867)

    • Écrit par Roger ARNALDEZ
    • 613 mots

    Sarī al-Saqaṭi a connu Ma‘rūf al-Karkhī, un saint illettré, qui lui inspire la vocation de « prendre sur soi toute la tristesse du monde ». Pour expier la faute d'Adam, il s'offre à porter la amāna, dont les cieux et la terre ont refusé de se charger (Coran, 33, 72). Ce terme d'amāna, qui a été interprété comme synonyme d'« obéissance » (tā‘a), pourrait bien avoir ici cette signification, toute proche de la notion de la substitution pour le salut de ceux qui désobéissent à Dieu, qui a été reprise par al-Ḥallādj et a profondément marqué la pensée de Louis Massignon.

  • IDIOTIE (histoire du concept)

    • Écrit par Georges TORRIS
    • 870 mots

    L'« idiot » chez les Grecs (idiôtês) et chez les Latins (idiota) était un simple particulier, une personne privée, donc un ignorant ; au Moyen Âge, c'est un illettré manquant d'intelligence. Tel fut encore le sens d'idiotisme chez Pinel, mais l'ambiguïté du mot, usité aussi en philologie, incita Esquirol à créer le terme d'« idiotie » (1818, Académie française 1838) pour désigner – à côté des démences, qui sont des déficits intellectuels acquis par des sujets antérieurement normaux – non pas une maladie, mais un état de non-développement des facultés intellectuelles, état qui peut être constaté dès le plus jeune âge.

  • TUKĀRĀM (1607 env.-env. 1649)

    • Écrit par Jean VARENNE
    • 1 554 mots

    Tukārām était un pauvre boutiquier de basse caste (il se targuait lui-même d'être un shūdra, un « homme de la classe des serviteurs »), probablement illettré, ce qui n'implique pas, d'ailleurs, qu'il fût tout à fait ignorant : en Inde, l'enseignement religieux est oral ; et Tukārām montra, à diverses reprises, qu'il était au fait des querelles théologiques de son temps.

  • HUINENG [HOUEI-NENG] (638-713)

    • Écrit par Kristofer SCHIPPER
    • 1 995 mots

    En réalité, Huineng, Cantonais quasi illettré, est le véritable fondateur du chan (zen, en japonais). Sa biographie est plutôt légendaire. Encore jeune, il perd son père et, pour nourrir sa mère, devient ramasseur de bois mort. Un jour, au marché, entendant quelqu'un réciter le Sūtra du diamant, il en est si profondément impressionné qu'il se rend au Huangmeishan, dans le Hubei, auprès du maître Hongren, cinquième patriarche de la secte Dhyana.

Recherche alphabétique

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