Immédiateté

"immédiateté" dans l'encyclopédie

• IMMÉDIAT

  • Écrit par Dominique LECOURT
  • 21 508 mots

  Mieux vaudrait dire : sa re-constitution puisque l'adjectif substantivé –« immédiat » – n'est que le double tardif du substantif « immédiateté ». Qu'on ne tienne pas cette formation seconde pour secondaire. Les deux mots ne font pas double emploi ; il y a plutôt redoublement significatif, réajustement du signifiant au signifié : comme si l'immédiateté, dans son abstraction, avait laissé échapper l'essentiel de ce qu'elle veut désigner : la réalité riche et concrète de l'immédiat.

• SYNTHÈSE, philosophie

  • Écrit par Françoise ARMENGAUD
  • 1 883 mots

  L'être sortant de son immédiateté se trouve médiatisé par le non-être et réciproquement ; en se déterminant, l'être et le non-être prennent une forme nouvelle ; ils sont harmonisés en un tout qui les dépasse et résout la contradiction première. La synthèse est la forme supérieure de la pensée.

• NARRATIF ART

  • Écrit par Marie-José MONDZAIN-BAUDINET
  • 5 375 mots

  Inversement, l'apparente immédiateté de l'image a longtemps voué la vision et ses œuvres à l'expression plus ou moins métaphorique de ce qui échappe à la durée, à l'histoire et à la mort. Par ailleurs, si la narration implique le temps, c'est-à-dire un fort ancrage dans la réalité, l'art implique l'artifice et la création d'un monde imaginaire souvent illusoire.

• HÉCATE

  • Écrit par Barbara CASSIN
  • 1 731 mots

  ce que veut son cœur » : ces termes, répétés neuf fois dans les quelque quarante vers de la Théogonie qui parlent d'Hécate, disent l'immédiateté de son pouvoir absolu, qui peut donner pour reprendre aussitôt, faire de peu beaucoup et de plus moins. On comprend comment ce pouvoir a paru magique, et pourquoi une tradition plus tardive en a fait la mère des magiciennes Médée et Circé.

• GENTILESCHI ORAZIO (1563-1639)

  • Écrit par Encyclopædia Universalis
  • 2 126 mots
  • 1 média

  Si la composition repose toujours sur des gestes dramatiques, ici ceux de la Vierge et de l'ange, et si l'on reste frappé par le sentiment d'immédiateté de l'événement et par l'absence de toute idéalisation, l'atmosphère est plus sereine et lyrique que dans les œuvres précédentes, les couleurs sont claires et le clair-obscur a disparu. Après un séjour en France, en 1626, Gentileschi se rend en Angleterre à l'invitation du roi Charles Ier.