Impetus
- Nom masculin invariant en nombre
Définition
- (mot latin) élan moteur
"impetus" dans l'encyclopédie
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ORESME NICOLE D' (1325-1382)
- Écrit par Francis RUELLO
- 1 592 mots
Il voit dans l'impetus une aptitude acquise par un corps en mouvement en raison même de la vitesse du mouvement, par laquelle le corps se meut plus rapidement. Par là, il rejoint Buridan, selon qui l'impetus est une qualité imprimée au mobile par son moteur et capable de mouvoir le corps. Il cherche à représenter géométriquement la variation de la vitesse, assimilée à une qualité qui augmente ou diminue graduellement d'une manière uniforme ou non, dans un temps donné.
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BURIDAN JEAN (1300 env.-apr. 1358)
- Écrit par Francis RUELLO
- 2 492 mots
Dans ses commentaires des livres d'Aristote (notamment sur la philosophie de la nature et la métaphysique), il défend, entre autres, les idées de rotation de la Terre, d'érosion, d'impetus comme qualité de nature permanente.
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MÉCANIQUE Histoire de la mécanique
- Écrit par Pierre COSTABEL
- 33 961 mots
- 3 médias
Léonard comprend la limite de portée du jet vertical parce que la lutte entre les impetus dans la même direction se traduit en termes simples d'inégalité décroissante. Il comprend le mouvement de la toupie selon un schéma de lutte analogue grâce à la transposition de l'impetus violent de la rotation en une action axiale. Il se contente de dire que le jet oblique se termine par une chute verticale parce que le mouvement devient purement naturel lorsque l'impetus violent est complètement épuisé, et il ne dit rien de la phase intermédiaire entre la prédominance du violent et celle du naturel, entre le lancer et la chute.
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AVERROÏSME
- Écrit par Jean JOLIVET
- 8 720 mots
À la fois médecin et philosophe (ce n'est pas rare chez les averroïstes italiens), il est capable aussi de traiter de mécanique : il défend la théorie aristotélicienne du mouvement des projectiles contre celle de l'impetus, élaborée au xive siècle. 4. On pourrait citer d'autres noms, comme ceux de Marcantonio Zimara (docteur ès arts à Padoue en 1501), de Iacopo Zabarella, qui enseigna la philosophie naturelle à Padoue vers la fin du xvie siècle.
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CARDAN JÉRÔME (1501-1576)
- Écrit par Jean-Claude MARGOLIN
- 10 793 mots
On retiendra pourtant de cette vaste encyclopédie quelques idées importantes : sur la diversité des œuvres de la nature, l'existence d'une sorte de jeu raisonné de cette dernière, la « magie naturelle », les monstres et prodiges, réintégrés dans une organisation intelligible de l'Univers, la réduction des quatre éléments à trois (air, terre, eau, le feu étant considéré comme un mode d'existence de la matière) et des quatre qualités à deux (le chaud et l'humide), une conception originale du mouvement, intermédiaire entre la théorie de l'impetus et celle des partisans d'Aristote concernant la poussée de l'air.