Imploration
- Nom féminin singulier
Définition
- (en langage recherché) fait d'implorer, supplier
"imploration" dans l'encyclopédie
-
TAFÍ CULTURE DE
- Écrit par Danièle LAVALLÉE
- 1 709 mots
- 1 média
Il s'agit de silhouettes anthropomorphes extrêmement stylisées dans lesquelles le visage renversé en arrière, les bras levés vers la tête suggèrent une attitude d'imploration, d'où le nom de « suppliants » qui leur a été donné par les archéologues. Ces œuvres en pierre, dont on ignore totalement la signification, n'ont aucun équivalent parmi les réalisations artistiques de l'aire andine préhispanique.
-
LANGLAIS JEAN (1907-1991)
- Écrit par Alain PÂRIS
- 3 403 mots
Une de ses pièces d'orgue, Imploration pour la croyance (1970), en est le reflet. Son œuvre, considérable — plus de deux cent quarante numéros d'opus —, est marquée par un certain classicisme formel et s'inscrit dans la mouvance franckiste — par l'intermédiaire de Charles Tournemire —, avec une attirance particulière pour les harmonies polymodales et les références grégoriennes.
-
LITURGIE
- Écrit par Henry DUMÉRY
- 5 292 mots
Au contraire, les liturgies de l'Orient orthodoxe gardent un sens cosmique autant qu'ecclésial ; elles placent le lyrisme de la louange et de l'imploration (épiclèse) au-dessus du pathétique de la faute et de l'expiation ; elles pratiquent une sacramentaire de nature pneumatique ; elles se rapportent à une Trinité tour à tour apophatique (mysticisme d'inconnaissance) et économique (théologie des énergies divines ressaisies dans leurs manifestations), à un Christ en gloire et en puissance, victorieux de la Croix (ressuscité), maître du monde, à un Esprit qui est de silence et de paix (hésychasme), qui est aussi de joie et de beauté (philocalie) ; elles proclament la coliturgie du sacerdoce universel (laïcs) et du sacerdoce ministériel (clercs) ; enfin elles font jouer l'iconologie non seulement pour le culte des images, mais aussi pour le hiératisme de l'officiant, considéré lui-même comme l'icône du Seigneur.
-
BELOVED, Toni Morrison Fiche de lecture
- Écrit par Michel FABRE
- 4 994 mots
- 1 média
Est-ce une façon ironique de rappeler que la mémoire se dérobe au souvenir ? Le lecteur est-il invité à oublier l'histoire qu'on vient de lui raconter ? Ou bien ces mots signifient-ils l'impossibilité de dire ce qui restera toujours opaque, et la nécessité « d'exprimer l'inexprimable » ? Et comment lire le dernier mot, « Beloved » – celui-là même qu'on lit sur les pierres tombales (« To my Dearly Beloved ») ? Comme l'appel impérieux d'un nom à la mémoire ? Comme une imploration appelant la dévotion aussi bien que la haine ?
-
ORTESE ANNA MARIA (1914-1998)
- Écrit par Gilles QUINSAT
- 13 327 mots
Il pourrait, à vrai dire, servir d'épigraphe à toute son œuvre, faite d'imploration, d'impatience, de joies miraculeuses mais bientôt évanouies, et reconduisant à un désarroi plus fort. Une œuvre, aussi, où la quête du sentiment juste face à un monde livré à l'étrangeté – augurale, parfois, mais le plus souvent néfaste – conduit l'écrivain à inventer une « fiction vécue » : long, infatigable appel lancé à un réel dont le sens semble sinon perdu, du moins dissimulé et contrefait.