Imprésentable
- Adjectif singulier invariant en genre
Définition
- qui n'est pas digne d'être présenté
"imprésentable" dans l'encyclopédie
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SUBLIME
- Écrit par Philippe LACOUE-LABARTHE
- 33 858 mots
- 3 médias
Lyotard, « présentation qu'il y a de l'imprésentable ». Mais à son tour cette formulation reste problématique. Certes, elle modifie la logique trop simple, ou trop contradictoire, de la « présentation de l'imprésentable » en rapportant strictement l'imprésentable à son concept : l'imprésentable ne se présente pas. Mais outre que cela revient à ériger l'imprésentable en substance, et, ainsi, à l'hypostasier, on se retrouve ici très exactement devant l'objection de Hegel, cette objection dont on peut penser qu'elle a mis fin à la spéculation sur le sublime et qu'on peut faire tenir simplement en ces mots : qu'est-ce qu'un il y a qui ne se présente pas ? Réponse de Hegel : c'est une abstraction.
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PASCAL ET PORT-ROYAL (L. Marin)
- Écrit par Daniel OSTER
- 8 345 mots
L'Abrégé de l'Histoire de Port-Royal et le récit de la mort de la Mère Angélique illustrent, après le délaissement tragique de l'homme par Dieu (c'est la lecture qu'Arnauld faisait de Phèdre), le « tragique gris » de la mort où figure « l'apparaître imprésentable du rien ». Ne lira-t-on pas de même, dans le discours mystique comme « énonciation passionnelle de la Passion », l'identification du « moi » à l'objet d'amour perdu ? Éprouvant la menace de sa propre disparition, le sujet mystique, identifié au corps divin dont il fait le deuil, « se maintient vivant comme sujet perdu » et se tient présent dans l'absence même de ce corps.