Inaccessibilité
- Nom féminin singulier
Définition
- (en langage recherché) caractère, qualité de ce qui est inaccessible, que l'on ne peut pas atteindre
"inaccessibilité" dans l'encyclopédie
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LI YU (1611-env. 1680)
- Écrit par André LEVY
- 2 657 mots
Ils expliquent l'ostracisme qui frappe ses œuvres, leur réputation et leur inaccessibilité. Même la plus célèbre, tant de fois traduite partiellement, le recueil de douze nouvelles intitulé Shi'er lou (Les Douze Pavillons), est pratiquement introuvable dans sa version intégrale.
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PROSLOGION, Anselme de Cantorbéry Fiche de lecture
- Écrit par François TRÉMOLIÈRES
- 4 718 mots
Elle insiste sur la dimension « mystique » ou « existentielle » du texte anselmien, l'unum argumentum se fondant selon elle non sur un concept ou une idée de Dieu (une essence) mais seulement sur un nom, qui indique l'absolue transcendance de son référent – et faisant de cette inaccessibilité le moyen même, pour la raison qui s'y mesure, d'atteindre Dieu : démarche qui place la foi à son point de départ, comme à son point d'arrivée.
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L'ANNIVERSAIRE, Juan José Saer Fiche de lecture
- Écrit par Claude FELL
- 4 731 mots
S'il est persuadé, comme Borges, de l'inaccessibilité du réel, Saer croit au pouvoir de transfiguration de l'art et du langage. Qualifié dans l'épigraphe de « comedia » – ce genre théâtral espagnol où le comique et le tragique se côtoient –, L'Anniversaire ressemble à ce tableau, dans le style de Jackson Pollock, que les deux promeneurs contemplent dans une vitrine : « une accumulation de gouttes, de taches, de coulures, d'éclaboussures de peinture fluide et multicolore qui se superposent, s'opposent, s'annulent, se mélangent, se combinent et qui, par un effet d'ensemble, s'équilibrent, miraculeusement, en dépit du rythme irrégulier et frénétique et du hasard vertigineux avec lesquels la peinture s'est répandue sur la toile ».
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ASH‘ARISME
- Écrit par Louis GARDET
- 4 751 mots
Les uns, pour mieux magnifier l'absolue inaccessibilité de Dieu, se réfugient dans un pur occasionnalisme fondé sur une explication atomistique et discontinue des choses. Les autres adoptent la théorie semi-conceptualiste des « modes » (aḥwāl), intermédiaires (dans l'esprit) entre l'existant et le non-existant. L'école dite des « Modernes » alourdira toujours plus ses préambules philosophiques, au gré de discussions sans cesse recommencées, jusqu'à susciter une sorte de genre mixte, participant à la fois du ‘ilm al-kalām et de la falsafa.
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LA PUISSANCE DE LA PENSÉE (G. Agamben)
- Écrit par Francis WYBRANDS
- 5 460 mots
« Comme toute quête authentique, la quête critique consiste, non point à retrouver son objet, mais à assurer les conditions de son inaccessibilité » – avertissait l'Avant-propos de Stanze (1977). Comment, en effet, parler de la parole alors que l'on est parlant, délivrer la tradition alors que l'on est inscrit dans une histoire ? Comment, enfin, avoir prise sur cela même qui nous permet d'avoir prise ? Ce sont ces limites, internes aux champs qu'elles balisent, que l'auteur ne cesse de questionner avec toutes les ressources de ses propres pouvoirs de penser, de son érudition mais aussi de ses interrogations inquiètes quant aux temps présents et à venir.