Inanalysable
- Adjectif singulier invariant en genre
Définition
- qu'on ne peut pas analyser
"inanalysable" dans l'encyclopédie
-
EBERHARDT ISABELLE (1877-1904)
- Écrit par Aliette ARMEL
- 5 021 mots
La littérature est ma seule consolation matérielle dans la nuit de mon existence », entravée par « ce fond insondable et inanalysable de tristesse sans cause connue, qui est l'essence même de mon âme ». Son œuvre est essentiellement posthume. Outre ses Écrits intimes (1991), ses Lettres et journaliers (Écrits sur le sable, t. I, 1988), des notes intitulées Un voyage oriental : « Sud oranais » (1991) aussi connues sous le titre de Dans l'ombre chaude de l'Islam (1996), Isabelle Eberhardt a laissé un grand nombre de nouvelles (Yasmina et autres nouvelles algériennes, 1988, et Écrits sur le sable, t.
-
VIANSSON-PONTÉ PIERRE (1920-1979)
- Écrit par Thomas FERENCZI
- 4 901 mots
Il est de ceux qui comprennent la nature du nouveau régime et savent aller au-delà du spectacle des jeux parlementaires pour voir les forces réelles dont dépend l'évolution des choses et approcher « l'inanalysable, l'impalpable, l'impondérable, en un mot l'élément humain ». La perception de « l'impalpable » est aussi ce qui caractérise l'article que l'on doit citer entre tous, « Quand la France s'ennuie ».
-
MOORE GEORGE EDWARD (1873-1958)
- Écrit par Françoise ARMENGAUD
- 8 605 mots
Les philosophes retiendront du premier chapitre l'affirmation que le bien est une qualité unique, simple, inanalysable et indéfinissable, qu'on saisit par intuition. Moore y décèle une erreur, ou un sophisme trop répandu, qui consiste à vouloir définir l'indéfinissable, c'est-à-dire le bien, et plus particulièrement en termes non éthiques, ou encore naturalistes ; cette erreur, c'est la naturalistic fallacy, qui se retrouve au centre de toutes les controverses éthiques de la première moitié du siècle.
-
DEVENIR
- Écrit par Jacques d' HONDT
- 17 281 mots
Certains philosophes saisissent le devenir comme un absolu inanalysable. Bergson, par exemple, l'assimile à la durée pure : qualitatif, il resterait étranger à toute mesure et rebelle à tout usage. Mais Bergson lui-même, quand il en traite, évite-t-il de le fractionner en mouvements parcellaires et d'y découper des objets déterminés (le mouvement d'une main) ? Pour laisser intact un devenir absolument continu, il faudrait s'abstenir d'en rien dire et d'y rien faire.
-
SENTIMENT
- Écrit par Olivier REBOUL
- 19 578 mots
» Le sentiment est donc aussi inanalysable qu'indubitable pour celui qui le vit. Comme l'a montré Bergson, quand on sent un effort croître en intensité – par exemple en serrant de plus en pus fort un objet entre ses doigts –, on ne sait pas réellement ce qu'on sent, c'est-à-dire le fait qu'on contracte progressivement un plus grand nombre de muscles, depuis les doigts jusqu'à la face et à la poitrine.