Incroyance
- Nom féminin singulier
Définition
- absence de foi religieuse
"incroyance" dans l'encyclopédie
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DENCK JOHANNES ou HANS (1500-1527)
- Écrit par Raoul VANEIGEM
- 4 307 mots
Pour devenir croyants, ils doivent laisser mourir leurs passions et l'homme terrestre de telle façon que ce ne soient plus eux qui vivent, comme ils le font tant qu'ils sont dans l'incroyance, mais que ce soit Dieu qui vive en eux par la médiation du Christ. » Cette présence de Dieu qui, agissant dans l'homme, le délie de toute contrainte et de tout péché sera une des thèses de ceux que Calvin appellera les libertins spirituels.
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DES BARREAUX JACQUES (1599-1673)
- Écrit par Bernard CROQUETTE
- 1 519 mots
Son incroyance tapageuse (qui lui attire quelques mésaventures mais ne résiste ni à la maladie ni, semble-t-il, à l'approche de la mort), sa réputation de viveur et d'« illustre débauché », l'amitié qui l'a lié à Théophile de Viau (mais qu'il aurait volontiers reniée lorsqu'elle devint dangereuse) font de ce personnage, chez qui la force de caractère n'égale pas la vigueur de l'intelligence, une figure de proue du libertinage au xviie siècle.
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ATHÉISME
- Écrit par Edmond ORTIGUES
- 16 835 mots
D'une manière générale, le concept de « croyance » (avec son contraire l'incroyance) n'est pas un concept religieux ; c'est un concept philosophique, que l'on retrouve chez les apologètes et les controversistes chaque fois qu'il s'agit d'argumenter rationnellement ; il appartient au métalangage, c'est-à-dire à l'argumentation réflexive sur la religion.
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LAMBIN DENIS (1516 env.-1572)
- Écrit par Jean-Yves POUILLOUX
- 1 969 mots
Ce cheminement a été évoqué par Lucien Febvre dans son livre, Rabelais et le problème de l'incroyance au XVIe siècle, en des termes souvent éclairants mais anachroniques : il est impossible, sauf exceptions très rares, de parler à cette époque d'athéisme, ce choix philosophique restant pour la plupart des écrivains caractérisé par l'adjectif « épicurien » qui conserve une forme de discrédit moral.
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MISSION DE FRANCE
- Écrit par Encyclopædia Universalis
- 2 258 mots
En créant le séminaire de la Mission de France, les évêques français voulaient se doter d'un clergé interdiocésain formé spécialement pour aborder le phénomène massif et nouveau de l'incroyance. Cette fondation fut surtout l'œuvre du cardinal Suhard. Saisi par l'absence de foi qu'il avait constatée en devenant archevêque de Paris, il voulut lier la fondation du séminaire à sainte Thérèse de Lisieux, qui, dans les dix-huit derniers mois de sa vie, avait pris une conscience aiguë de ce même problème.