Indicible
Issu de la forme : indicible
- Adjectif singulier invariant en genre
Définition
- (en langage recherché) qu'on ne saurait dire ou exprimer
"indicible" dans l'encyclopédie
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INEFFABLE
- Écrit par Henry DUMÉRY
- 2 298 mots
Toutefois, cette preuve démontrerait non pas qu'on dit l'indicible, mais qu'on dit les attitudes qui correspondent à l'expérience des valeurs. Finalement, Wittgenstein a raison : on n'exprime que ce qui peut l'être, on n'énonce pas l'ineffable ; mais la façon dont on dit ce qu'on vit peut être logique, avoir ses règles et son mode d'emploi.
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THÉOLOGIE NÉGATIVE
- Écrit par Pierre HADOT
- 21 295 mots
On retrouve donc ici un apophatisme radical : il y a un indicible, un inexprimable et même, jusqu'à un certain point, un impensable, s'il est vrai que pour l'auteur le pensable s'identifie au représentable. Et pourtant, fidèle en cela à la tradition apophatique, Wittgenstein n'hésite pas à affirmer que cet indicible se montre. La proposition « montre » la forme logique de la réalité (4.
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PARONOMASE, rhétorique
- Écrit par Véronique KLAUBER
- 912 mots
» Pétrarque s'en sert pour « raviver une présence indicible », celle de Laura, dont le nom n'est jamais prononcé, seulement évoqué dans le Canzoniere, comme le remarque François Rigolot dans Poétique et onomastique. Il cite ces vers : « L'aura, che'l verde lauro e l'aureo crine/Soavemente sospirando move » (sonnet CCXLVI).
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L'ODYSSÉE. UNE HISTOIRE POUR HOLLYWOOD (K. Warlikowski)
- Écrit par Jean CHOLLET
- 4 126 mots
- 1 média
La représentation, d’une grande tenue, émeut, interpelle ou révolte, mais surtout ouvre la réflexion, lutte contre l’amnésie et, en suggérant l’indicible, renvoie comme un miroir l’image d’une humanité qui n’a pas su tirer toutes les leçons du passé. Le risque de voir à nouveau se perpétuer ce genre de tragédie reste réel ; un regard sur le monde qui nous entoure suffit pour en être convaincus.
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NUIT ET BROUILLARD (A. Resnais)
- Écrit par Joël MAGNY
- 1 126 mots
Nuit et brouillard veut d'abord témoigner de l'indicible : car, quelle que soit la bonne volonté ou le talent d'un cinéaste, il est impossible de représenter l'horreur absolue. Humblement, mais fermement, Alain Resnais filme les traces de ce qui ne peut plus être perçu qu'au-delà des images : les restes des camps, des baraquements, des fours... « La guerre s'est assoupie, un œil toujours ouvert », dit le commentaire de l'écrivain Jean Cayrol.