Jargon
- Nom masculin singulier
Définition
- langage corrompu, déformé
- en linguistique, langue que l'on ne comprend pas
- langage propre à une profession, une discipline
- cri du jars
- pierre rouge proche de l'hyacinthe
- zircon de teinte jaune
"jargon" dans l'encyclopédie
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ARGOT
- Écrit par Pierre GUIRAUD
- 22 418 mots
Le mot, en effet, apparaît pour la première fois au début du xviie siècle dans un ouvrage consacré au Jargon de l'Argot ; l'Argot, ou royaume d'Argot, désigne ici la confrérie des mendiants professionnels ; le terme s'est, par la suite, appliqué au jargon lui-même. L'argot est donc une forme particulière du jargon, et ce dernier est la langue spéciale d'une corporation, mais d'une corporation illégale, les principales de ces associations secrètes étant à l'origine des confréries de mendiants et des bandes de voleurs.
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JOBELIN
- Écrit par Daniel POIRION
- 1 852 mots
Dans la première édition imprimée de François Villon (Pierre Levet, 1489), six ballades en argot sont rassemblées sous le titre : Jargon et jobellin. Le second terme doit préciser le premier ; on pense qu'il désigne le jargon des gueux ; mais, si on le rapproche du mot « jobe » (niais, sot), on peut se demander s'il ne s'applique pas au langage des « sots » et de la « sottie », dont l'obscurité est jusqu'ici attribuée à une fantaisie irrationnelle.
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CHINOOK
- Écrit par Agnès LEHUEN
- 2 327 mots
Le jargon chinook, langue commerciale de la côte nord-ouest, était un mélange de chinook et de mots nootka, indiens, anglais et français existant probablement avant la conquête ; après que les Indiens furent entrés en contact avec les marchands de fourrures, anglais et américains, on utilisait ce jargon depuis la Californie jusqu'à l'Alaska. Ce sont les explorateurs américains Lewis et Clark qui décrivirent pour la première fois les Chinook après 1805.
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PATHELIN LA FARCE DE MAÎTRE (1461-1469)
- Écrit par Daniel POIRION
- 1 677 mots
Mais surtout le rire se fonde sur les ressources du langage, depuis les calembours qui n'ont pas tous vieilli jusqu'au jargon fabriqué à partir des dialectes limousin, picard, normand, flamand, breton. C'est dans l'invention d'un mot, le cri « bée », que culmine le rire : ce signal de la bêtise, dont l'avocat recommande le stratagème au berger, lui sera finalement opposé quand il voudra se faire payer.
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LÉGENDES DE LA FORÊT VIENNOISE, Ödön von Horváth Fiche de lecture
- Écrit par Jean-Louis BESSON
- 5 387 mots
Les personnages parlent une langue d'emprunt (que Horváth nomme « jargon de la culture »), faite de lieux communs, de sentences, de citations, de maximes, de formules tautologiques : une rhétorique ampoulée qui ne leur appartient pas, mais grâce à laquelle ils croient pouvoir donner le change aux autres et à eux-mêmes. Cependant, régulièrement, des expressions triviales ou des mots grossiers leur échappent.