Jurande
- Nom féminin singulier
Définition
- groupement professionnel autonome composé de membres égaux unis par un serment, sous l'Ancien Régime
"jurande" dans l'encyclopédie
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JURÉS & JURANDES
- Écrit par Jean FAVIER
- 2 358 mots
Ils jouèrent donc un rôle essentiel dans la construction monarchique ; Étienne Boileau, compilateur du Livre des métiers au xiiie siècle, ne fait qu'annoncer Colbert, qui imposa la forme de la jurande à de nombreux métiers jusque-là libres. Devenues de véritables institutions publiques, les jurandes perdirent leur utilité et ne demeurèrent que comme des contraintes négatives.
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RÉVOLTE
- Écrit par François CHÂTELET
- 11 161 mots
Aux rapports personnels d'allégeance (allégeance au roi, au seigneur, au maître de jurande) s'est substituée la relation entre des citoyens libres, libres de disposer de leur capital : pour une minorité, les moyens de production ; pour la majorité, la force de travail. Il faut préciser que seul le matérialisme historique a donné une définition correcte de l'idée de révolution, quand bien même on contesterait, comme Max Weber ou les sociologues, le type d'intelligibilité, de « causalité » qu'il a défini pour en rendre compte.
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CORPORATIONS
- Écrit par Jacques LE GOFF
- 18 642 mots
De même les termes employés en langue vulgaire, quoique moins nombreux, avec une nette tendance à la prédominance d'un mot (le premier cité ci-après), étaient multiples : métier, art (d'où l'expression arts et métiers), jurande en français ; gild, craft, trade en anglais ; ambacht, guelde en flamand ; Zunft, Zeche, Gewerbe, Handwerk, Innung, Hanse en allemand ; gremio, colegio en espagnol ; arte, mestiere, corporazione en italien (Venise adoptant le terme antique de scuola, proche du vocabulaire des confréries, qui chevauche souvent celui des corporations).
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RÉVOLUTION
- Écrit par François CHÂTELET
- 23 329 mots
- 1 média
Homme libre et esclave, patricien et plébéien, baron et serf, maître de jurande et compagnon, en un mot : oppresseurs et opprimés, se sont trouvés en constante opposition ; ils ont mené une lutte sans répit, tantôt déguisée, tantôt ouverte, qui chaque fois finissait soit par une transformation révolutionnaire de la société tout entière, soit par la ruine des diverses classe en lutte » (Manifeste du Parti communiste, c'est l'auteur qui souligne).
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ARTISANAT
- Écrit par Denis CHEVALLIER, Louis LERETAILLE et Encyclopædia Universalis
- 39 091 mots
Ils juraient loyauté envers la jurande et les coutumes de la profession : au draconien « règlement de fabrication » (qui figera les procédés techniques pendant des siècles) ; à l'obligation de fabriquer sous les yeux de la clientèle (ce qui explique l'architecture des boutiques sous l'Ancien Régime) ; à celle de vendre soit à domicile, lequel devait se trouver dans une rue ou un quartier spécialisés, dont certains portent encore le nom de la corporation (rue des Boulangers) ou de son saint patron (tel le célèbre faubourg Saint-Antoine), soit en des lieux déterminés (tels le quai de la Mégisserie, la halle aux Cuirs, le quai des Orfèvres, le pont au Change).